cheminée
Image d’illustration © Pexels / Nicole Queiroz

Isère : une nouvelle interdiction d'anciens poêles à bois pour début 2026

Afin de limiter le rejet de particules fines dans l’air, la préfecture de l'Isère accélère le Plan de protection de l’atmosphère et l’interdiction de certains chauffages et poêles à bois au 1er janvier 2026.

À partir du 1er janvier 2026, l’usage de cheminées à foyers ouverts et de chauffages ou poêles bois à foyers fermés datant d’avant 2002 sera interdit dans 297 communes de l’Isère. Une mesure progressive et ciblée, motivée par l’urgence sanitaire liée à la pollution de l’air.

Des poêles trop polluants pour la santé publique

Selon l’observatoire ATMO, qui s’occupe de la surveillance et l'information sur la qualité de l'air en Auvergne-Rhône-Alpes, le chauffage au bois représente 70 % des émissions annuelles de particules fines en Isère. Il représente près de 30 % des composés organiques volatils. Ces polluants aggravent les affections respiratoires et cardiovasculaires, et augmentent les risques de cancers et de troubles du système nerveux.

Face à ce constat, la préfecture renforce la mise en œuvre du Plan de protection de l’atmosphère (PPA) Grenoble Alpes Dauphiné, amorcé dès 2023.

Ce plan comporte deux grandes vagues d’interdictions. La première, initiée depuis octobre 2024, où les foyers ouverts sont déjà interdits dans 123 communes de Grenoble Alpes Métropole, du Pays Voironnais et du Grésivaudan; et une seconde qui sera déployé à compter du 1er janvier 2026. L’interdiction est étendue à 174 communes supplémentaires, couvrant notamment les communautés de communes de Bièvre Est, Bièvre Isère, Saint-Marcellin Vercors Isère, Trièves et Vals du Dauphiné. À la même date, tous les poêles et inserts à foyer fermé installés avant 2002 seront également proscrits dans ces zones.

Des aides pour accompagner les habitants

Pour soutenir cette transition, plusieurs aides sont mobilisées : comme la Prime Air Bois, cofinancée par l’ADEME et les collectivités locales. Elle peut aller jusqu’à 2 000 €, selon les revenus et le territoire. Elle est conditionnée au remplacement par un appareil labellisé Flamme Verte, installé par un professionnel RGE.

Il existe aussi d’autres dispositifs qui viennent compléter l’offre. Par exemple, l’éco-prêt à taux zéro, les certificats d’économie d’énergie ou encore Ma Prime Renov’, bien que son champ d’action soit réduit au foyers les modestes à sa réactivation fin septembre.

Les collectivité proposent également des ateliers, des webinaires et des supports pratiques pour sensibiliser les habitants aux bonnes pratiques de chauffage (allumage inversé, choix de bois sec…).

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Une volonté de transition énergétique progressive

Cette nouvelle réglementation s’inscrit dans une logique de sobriété énergétique et d’amélioration de la qualité de l’air, en lien avec les collectivités locales et les professionnels du bois.

À l’horizon 2030, la préfecture prévoit l’extension progressive de ces interdictions de foyers et de poêles à bois à d’autres territoires. Elle prévoit également l'étendre à des appareils plus récents, si ceux-ci ne respectent pas les normes d’émission.

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