Gautier Chapuis
Gautier Chapuis

"Les Lyonnais s'approprient l'oeuvre à Bellecour", salue Gautier Chapuis

Gautier Chapuis, adjoint à la ville de Lyon et coprésident du groupe Les Écologistes, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.

Quelques jours après la mise en oeuvre de la ZTL en presqu'île, Gautier Chapuis évoque une mesure "historique". "Lyon change d'ère à bien des égards. Nous sommes sur une évolution qui a pris du temps : cinq ans d'études et de concertations avec les acteurs, les habitantes et habitants. On pourrait qualifier cela de révolution douce", assure-t-il. Il évoque aussi la montée en puissance de l'outil qui sera dans sa configuration définitive dans quelques semaines.

Il défend aussi l'installation de l'oeuvre artistique de la place Bellecour : "Depuis la première installation, je passe exprès par Bellecour pour observer. Toutes les assises sont tout le temps pleines, les gens profitent de la place. L’ambition de cette installation artistique monumentale était de réutiliser la place, d’éviter que l’on traverse en courant à cause de la chaleur. Il s’agit de retrouver des usages, de l’ombrage et de la fraîcheur. Il y a eu des difficultés pour planter, mais c’est une réponse au budget participatif des Lyonnais, qui demandaient plus d’usages, d’eau, de fraîcheur et de végétalisation. C’est une première phase, et on ira plus loin dans le futur".

La retranscription intégrale de l'entretien avec Gautier Chapuis

Bonjour à tous et bienvenue. Vous regardez "6 minutes chrono", le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui, nous sommes avec Gautier Chapuis. Vous êtes adjoint à la ville de Lyon, coprésident du groupe Les Écologistes au conseil municipal. Nous vous avons invité pour revenir sur un événement marquant pour la ville de Lyon : depuis ce samedi 21 juin, une zone de trafic limité (ZTL) a été mise en place dans le périmètre de la presqu'île. S'agit-il d'une révolution ou d'une évolution ? Comment qualifieriez-vous la mise en place de cet outil ?

C'est historique. Lyon change d'ère à bien des égards. Nous sommes sur une évolution qui a pris du temps : cinq ans d'études et de concertations avec les acteurs, les habitantes et habitants. On pourrait qualifier cela de révolution douce.

Cette révolution douce ne semble pas avoir été énormément accompagnée. Ces dernières semaines, il n’y avait pas beaucoup de panneaux annonçant le changement. Avez-vous l'impression que les gens étaient préparés à cette évolution, qui reste marquante pour Lyon ?

Nous l’avions anticipé. Il y a eu des panneaux installés, des informations sur les arrêts de bus TCL, et beaucoup de concertations, des milliers de rendez-vous avec les habitants, mais aussi avec les commerçants et les personnes travaillant en presqu'île. En communication, on peut toujours faire mieux. C’est pourquoi la ZTL va prendre le temps de s’installer. C’était le lancement officiel.

La ZTL n’est donc pas dans sa forme définitive ?

Elle est dans sa forme définitive, mais les deux bornes installées seront effectives dans les quinze jours à venir. Les autres bornes seront installées progressivement. Le but est que tout se passe bien, et que les personnes qui auraient pu rater l’information soient informées dans les semaines et mois à venir, pour que tout se déroule de manière fluide sur la presqu’île.

Ce choix d’étaler la mise en place sur deux ou trois mois, est-ce assumé ou est-ce une conséquence de retards dus aux travaux ?

C’est complètement assumé. C’est notre méthode : la rendre effective dans le temps. Cinq ans de travail dans un mandat, c’est long, mais c’était nécessaire pour que tout se passe bien. L’ambition était d’améliorer le cadre de vie et la sécurité pour celles et ceux qui utilisent majoritairement la presqu’île, c’est-à-dire les piétons, qui représentent 80% des déplacements. Il fallait prendre le temps d’analyser les transports en commun et les habitudes. Il s’agit d’une mini-ville à respecter. Ce temps long a permis de bien préparer le projet, et il y aura encore des études et analyses par la suite. Un comité a été mis en place pour évaluer les accès, notamment lorsque les bornes sont relevées. Le matin est réservé à la logistique et aux livraisons, le reste du temps la zone est piétonne. Ce comité permettra de vérifier que tout se passe au mieux.

Avez-vous l’impression que les gens se sont déjà approprié la piétonisation ? Ce week-end était particulier avec la demi-finale de rugby et la Fête de la Musique. La presqu’île était noire de monde, les rues pleines malgré la chaleur. Est-ce révélateur ?

Ce week-end était particulier, mais il y a pratiquement chaque semaine des événements en presqu’île. Il était nécessaire de la rendre aux piétons, qui la fréquentent majoritairement.

Ce week-end, on a aussi beaucoup parlé de l’installation artistique de la place Bellecour, qui a connu son premier "baptême caniculaire". Certains, comme Rudigos, chef de file Renaissance, parlent d’échec, affirmant qu’il n’y a personne dessous malgré la chaleur. Continuez-vous de soutenir ce projet ? Avez-vous l’impression qu’il fait ses preuves ?

Depuis la première installation, je passe exprès par Bellecour pour observer. Toutes les assises sont tout le temps pleines, les gens profitent de la place. L’ambition de cette installation artistique monumentale était de réutiliser la place, d’éviter que l’on traverse en courant à cause de la chaleur. Il s’agit de retrouver des usages, de l’ombrage et de la fraîcheur. Il y a eu des difficultés pour planter, mais c’est une réponse au budget participatif des Lyonnais, qui demandaient plus d’usages, d’eau, de fraîcheur et de végétalisation. C’est une première phase, et on ira plus loin dans le futur. Ce que je constate, c’est que les gens l’utilisent, alors que l’installation n’est même pas encore totalement ouverte. Une fois la partie ouest terminée, l’utilisation augmentera encore. Le vrai test d’une installation urbaine, c’est quand les gens se l’approprient. Je suis heureux de voir des Lyonnais de tout âge s’arrêter et profiter de la place.

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