L'Asvel a facilement remporté mardi à domicile à la LDLC Arena (94-74) la première manche de la demi-finale du championnat qui l'oppose à Monaco, double tenant du titre pulvérisé et privé de sa vedette Mike James.
Le meneur américain, absent sur blessure lors du quarts de finale contre Le Mans (2-1), était cette fois, à Décines-Charpieu et jusqu'à nouvel ordre, suspendu "en raison d'une infraction au règlement interne du club".
Mais sa seule absence, même couplée à celle de l'intérieur allemand Daniel Theis (blessé), n'explique pas la leçon subie face à des Villeurbannais supérieurs dans tous les compartiments du jeu, notamment dans le sillage d'Andre Roberson, impérial (16 pts et 8 rebonds).
"On a faim, on a la gnaque. Je n'ai pas envie de dire qu'eux ne l'ont pas mais ils sortent d'une défaite compliquée en finale du Final Four (81-70 contre Fenerbahçe, Ndlr). On a encore rien fait cette saison et on a envie de faire quelque chose", a réagi Joffrey Lauvergne, intérieur des champions de France de 2019 à 2022, au micro de DAZN.
La "Roca Team", déjà hésitante en quarts contre Le Mans (2-1), frustrée et parfois énervée (agacements de Matthew Strazel, faute technique pour l'entraîneur Vassilis Spanoulis) devra réagir jeudi, toujours à l'extérieur. Pour ne pas se retrouver dos au mur, avant de revenir en Principauté, dans cette série en trois matches gagnants.
Saisons blanches
Condamnée à conserver son titre de champion pour ne pas vivre une saison blanche - l'Asvel n'a également rien remporté - elle s'est accrochée pour rester dans le match à plusieurs reprises, hormis dans un deuxième quart-temps mieux maîtrisé, avant d'exploser dans l'ultime période. Ainsi n'a-t-elle dû qu'à un tir primé au buzzer de Mathew Strazel, un des seuls monégasques à surnager (10 pts à 3/6 à 3 pts), de rester à 10 longueurs à la fin du premier quart-temps (31-21).
Et si elle a fait jeu égal dans le deuxième quart-temps (49-45 pour l'Asvel à la mi-temps), elle a après la pause progressivement perdu pied. Les Monégasques accusaient ainsi 10 unités de retard à la fin du troisième quart-temps (68-58), après un tir primé à la sirène de Roberson, imitant Melvin Ajinça au buzzer du deuxième quart-temps.
Et ils ont subi un raz-de-marée pour démarrer l'ultime période : 13 à 3, une série notamment marquée par un alley-oop entre Paris Lee (15 pts, 12 en première période, et quatre passes décisives) et Neal Sako (10 pts et 6 rbds), pour perdre toute chance de victoire à six minutes du terme (81-61).
Ils attendent toujours leur première victoire en play-offs contre l'Asvel.