En cinq ans de mandat, les écologistes ne sont pas encore parvenus à faire briller le patrimoine emblématique des Lyonnais. Ils font face à une “dette patrimoniale” importante et tentent de veiller à l’entretien courant du bâti existant avant de se pencher sur la restauration de nouveaux sites.
Du mandat de Grégory Doucet à la tête de la Ville de Lyon, subsisteront les rénovations des écoles, les rues aux enfants, la zone à trafic limité. Le maire écologiste a réussi à marquer la ville de son empreinte, pour le meilleur ou le pire selon le regard de chacun. Mais alors que les élections municipales de 2026 approchent, le maire n’est, semble-t-il, pas encore parvenu à insuffler sa vision dans le bâti historique des Lyonnais.
“C’est la catastrophe sur le patrimoine, lance sans ménagement l’ancien maire de Lyon, Georges Képénékian, candidat aux municipales. Leurs idées sont toujours sous contrainte de l’écologie”, déplore-t-il. L’ancien adjoint à la culture de Gérard Collomb pense évidemment au site Neyret, l’ancienne école des Beaux-Arts située dans les pentes de la Croix-Rousse. Il a été décidé de faire de ce lieu, presque abandonné depuis 2007 (les services archéologiques de la Ville y ont toujours leurs quartiers), une sorte de “ruche”, “de poumon d’activité” de la transition écologique, expliquait il y a quelques mois Yasmine Bouagga, maire écologiste du 1er arrondissement. Comprenez : un tiers-lieu. Bilan : 15 millions d’euros investis afin de réhabiliter le site dont le futur sera précisé par un appel à manifestation d’intérêt dont les résultats seront connus “à la mi-2025” assure Sylvain Godinot.
Il vous reste 83 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.
Le viager à Lyon : mode d’emploi d’un investissement à contre-courant 
