Test de The typing of the dead Overkill : clavier mortel

Comment taper vite sur un clavier sans regarder ses mains ? De nombreuses méthodes existent. Pourtant la plus efficace reste un vieux secret qui ne se transmet pas de génération en génération : tuer des zombies avec son clavier dans The typing of the dead Overkill.

Tout commence en 1999 avec la sortie de The typing of the dead dans les salles d’arcade japonaises. Originalité de cette borne, il s’agit du jeu de tir The House of the Dead 2 où les pistolets en plastique ont été remplacés par des claviers. Pour se débarrasser des zombies, il faut alors taper rapidement des mots qui s’affichent à l’écran. Le succès est immédiat, The typing of the dead est adapté sur Dreamcast et Windows. Quatorze ans plus tard, la franchise fait son retour sur PC avec une d’adaptation de l’épisode Overkill. Ce dernier était sorti en 2009 sur Wii, puis 2011 sur PS3 dans des versions classiques où il suffisait de tirer sur son écran. Comme son glorieux ancêtre, The typing of the dead Overkill opte pour sa part pour un massacre en règle façon AZERTY.

Façon Grindhouse

Du côté du jeu, pas de gros changements dans le fond comme la forme : on retrouve l’univers découvert sur Wii et PS3. En effet, Overkill s’inspire de la tendance lancée par Quentin Tarantino et Robert Rodriguez lors de leur projet Grindhouse. Effets de pellicules abîmées, personnages caricaturaux, dialogues parodiques et vulgaires, scénario ticket de métro où deux héros vont devoir arrêter un grand méchant dans la ville de Bayou City envahie par les zombies : la mayonnaise prend immédiatement pour peu que l’on adhère à cet exercice de style. Néanmoins, il ne faudra pas en attendre grand-chose d’un point de vue visuel. The typing of the dead Overkill est loin d’être un canon de beauté. Heureusement, on oublie vite les graphismes d’un autre temps pour se concentrer sur le plus important : détruire des zombies et peut-être même son clavier pour les plus barbares.

Ne pas regarder ses mains

Le concept de la saga typing est toujours au rendez-vous : quand les ennemis apparaissent à l’écran, il faut taper rapidement des mots ou des phrases pour leur tirer dessus. Le jeu commence doucement avec des structures de quelques lettres puis la difficulté augmente progressivement. Alors qu’au début, il suffit de se contenter de taper des mots comme : "Exit" ou "Ice", on se retrouve rapidement à devoir marteler le clavier pour écrire rapidement "Two many enemies" ou "Could eat a horse". Les mots et phrases ne sont jamais identiques, affichés régulièrement en fonction de la scène avec plus ou moins d'humour. Malheureusement bien que les menus du jeu soient en français, les expressions à taper sont en anglais. On repassera donc pour l’apprentissage des accents. Ce n’est peut-être pas plus mal, même sans eux, le jeu demeure difficile et il faudra parfois s’accrocher pour le finir sans passer régulièrement par l'écran du "Game Over". Comptez deux à trois heures pour en voir le bout. L’idéal est d’avancer par petites sessions, histoire d’éviter les crampes et la lassitude.

Verdict :

Toujours aussi décalé,ce typing of the dead reste plaisant et efficace pour perfectionner sa vitesse de frappe. Malheureusement ceux qui connaissent la série risquent fort de s’ennuyer. La forme a changé, pas l’humour des mots à taper qui commence à accuser ses quatorze ans. On évitera également de placer les enfants devant l’ordinateur pour leur apprendre à mieux maîtriser le clavier. La vulgarité de l’ensemble n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Vendu à 17,99 euros, The typing of the dead overkill mérite qu’on s’y attarde à condition d’avoir un clavier capable d’encaisser le choc.

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