OL : Entre doutes et espoirs

ANALYSE - Cinq points en cinq rencontres. Le constat est alarmant. Seul l’AJ Auxerre en 1996 a décroché le titre de champion de France après un si mauvais départ. Pourtant, quelques signes laissent penser à un avenir pas si noir que ça pour les hommes de Claude Puel.

Un curieux sentiment prédomine depuis samedi soir et la fin du match de l’OL face à Valenciennes. De prime abord, la sentence comptable. Et c’est forcément la première chose que l’on retient. Un club comme Lyon, candidat au titre déclaré, ne peut pas se permettre de laisser filer autant de points face à Caen, Lorient ou Valenciennes. Cette incapacité à se défaire d’adversaires largement inférieurs sur le papier reste très inquiétante, surtout à Gerland. Dans son malheur, malgré un départ étriqué, l’OL peut se réjouir que ses principaux concurrents au titre n’ont guère fait mieux (Marseille, Lille, Bordeaux). Contrairement aux statistiques, le championnat ne semble pas déjà perdu. Et les motifs d’espoir subsistent.

Du mieux, de l’amélioration

Avec Diakhaté, Gourcuff et Lisandro titulaires face à Valenciennes, l’OL se présentait pour la première fois avec une formation proche de son équipe type, en attendant néanmoins le retour de blessure de Cris, Cissokho, Bastos ou encore Delgado. Mais petit à petit, Lyon retrouve ses hommes. Dans le jeu face aux Nordistes, les Lyonnais ont montré de bonnes dispositions. Yoann Gourcuff a grandement contribué au renouveau rhodanien, par la justesse de ses passes et sa disponibilité sur le terrain. Claude Puel avait mis en place un inédit 4-2-3-1, un système conçu pour l’ex-Bordelais. Une disposition tactique peu utilisée à l’OL depuis le départ d’un certain Eric Carrière. Alors certes, Il faut du temps pour que cette nouvelle organisation de jeu se mette en place. Mais le temps, Lyon n’en a pas.

Il ne manque pourtant pas grand-chose à la machine lyonnaise pour se mettre en route. En défense, la charnière Lovren-Diakhaté n’a jamais été inquiétée. Il faudra cependant juger celle-ci face à des adversaires plus redoutables. Sur les côtés, Anthony Réveillère et Timothée Kolodziejczak ont tenu leurs couloirs sans difficultés apparentes. Jérémy Toulalan, repositionné au milieu de terrain, a beaucoup couru, mais sans réel succès. Jimmy Briand en retrait, la bonne surprise est venue de Jérémy Pied. Le jeune joueur sorti du centre de formation, virevoltant et plein d’audace, s’est révélé comme le principal artisan des bonnes séquences lyonnaises. Lisandro, pour son retour en tant que titulaire, n’a pas pesé sur le jeu comme il l’aurait voulu. Encore loin de son meilleur niveau, son association avec Yoann Gourcuff promet toutefois beaucoup.

Du potentiel, mais après ?

Potentiellement, cette équipe a vraiment fière allure. La colonne vertébrale de la formation de Claude Puel, Lloris – Cris – Toulalan – Gourcuff – Lisandro, n’a pas d’équivalent en France. L’effectif entier non plus. Qualitativement comme quantitativement. Il est maintenant temps de le prouver sur le terrain. Dans le jeu comme dans les résultats. Prendre le jeu à son compte, dominer ses adversaires. Une bonne habitude perdue par l’OL ses dernières saisons. Et une semaine décisive s’annonce pour les rhodaniens. La chance des Gones, c’est de retrouver à cette occasion deux grosses cylindrées, mais encore plus malades qu’eux, avec encore moins de certitudes dans le jeu. Le potentiel est évident mais la situation urge. Avec de si hautes ambitions, l’OL n’a plus de temps à perdre.

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