Second procès pour Toni Musulin

Mardi 14 septembre se tient le procès en appel de Toni Musulin à Lyon. L'ex-convoyeur de fonds, accusé d'avoir volé 11,6 millions d'euros en novembre 2009, dit n'avoir dérobé que 9,1 millions. Il sera fixé sur sa condamnation à l'issue de ce nouveau procès.

Visage glabre et cheveux clairs fraîchement coupés ou tignasse ébouriffée et barbe hirsute ? Le suspens reste entier quant à l'apparence que prendra Toni Musulin demain. L'audience publique se déroulera au palais de justice de Saint-Jean. Un procès en appel de sa première condamnation prononcée en mai dernier. L'ex-convoyeur de fonds est notamment attendu sur son attitude, jugée plutôt décontractée en première instance. A la question "qu'avez-vous fait durant votre cavale ?", il avait répondu au juge "j'ai mangé des pâtes et visité Rome et Naples", provoquant des rires dans l'assistance.

Mais le but de ce second procès est surtout de revenir sur le transfert de l'argent, les 11,6 millions d'euros dérobés dans le camion de transports de fonds que conduisait Toni Musulin au moment des faits. Le prévenu avait dû sortir la somme à la force de ses bras. Il avait raconté la "galère" d'un chargement hors-du-commun, sous les yeux des passants. "Les sacs [étaient] lourds et recouverts de plastique, ils [glissaient] les uns sur les autres", avait-il précisé, lui qui a toujours nié avoir emporté la totalité des millions.

La totalité de billets ne rentraient pas dans la voiture

Toni Musulin a expliqué lors du premier procès avoir loué un kangoo, qui ne pouvait contenir la totalité des billets, deux palettes remplies avaient été retrouvées quelques jours plus tard dans un box par les enquêteurs : 9,1 millions sur les 11,6. Demain, la Cour d'appel de Lyon reviendra donc sur l'épisode du chargement pour tenter d'en savoir un peu plus. Le propriétaire du garage également pourrait être entendu. Il ne l'avait pas été lors du premier procès.

Les billets en tous cas ne sont certainement pas restés sur le trottoir et le camion a été retrouvé vide par les policiers. L'ex-convoyeur de fonds, condamné à 3 ans de prison ferme et à 45 000 euros d'amende en première instance, risque deux ans de prison de plus à l'issue de ce second procès. Ses avocats Maîtres Banbanaste et Cottet-Bretonnier, qui criaient il y a quatre mois à l'acharnement médiatique, ont promis de jouer cette fois la carte de la sobriété.

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