Faure : "On sait qu’on peut le faire"

Le défenseur central de l’équipe de France des moins de 20 ans, Sébastien Faure, a disputé la totalité des matches de la Coupe du Monde jusqu'à présent. Il se veut confiant à l’approche du quart de finale que les Bleuets disputeront dimanche contre le Nigeria (22h, heure française). Entretien.

Lyon Capitale : Comment avez-vous vécu cette qualification en 1/4 de finale ?

Sébastien Faure : C’est une grosse satisfaction de s’être qualifié pour ces quarts de finale. C’était un premier objectif à l’entame de la compétition. Après notre défaite inaugurale contre la Colombie (4-1), ce fut dur de se remettre mentalement dans la compétition. Malgré tout, on a su se remobiliser, ne rien lâcher et gagner trois matchs d’affilée. On est content d’être toujours en lice même s’il faut admettre que ce fut des matches assez difficiles, assez tendus. Physiquement et psychologiquement, on a su répondre présent et on mérite cette qualification.

L'équipe de France des moins de 20 ans n'a jamais, par le passé, atteint le dernier carré d'un mondial. On imagine que ça doit vous stimuler de renverser la tendance ?

Effectivement, c’est un beau défi. On fait déjà partie des huit meilleures équipes mondiales. On espère aller le plus loin possible. On sait qu’on peut le faire. Même si on a tous conscience que ça va être difficile de venir à bout de cette équipe du Nigeria.

Quelles sont vos chances face au Nigeria ? Craignez-vous cette équipe ?

Depuis le début du Mondial, le Nigeria a impressionné tout le monde. Ils ont démarré en fanfare même si à l’instar de toutes les équipes, ils ont eu plus de mal en huitièmes. Ils sont peut-être favoris mais on va tout faire pour l’emporter.

Vous avez pas mal de difficulté dans la maîtrise du jeu depuis le début de la compétition. Comment l’expliquez-vous ?

Oui, c’est vrai qu’on a connu quelques difficultés. On en a parlé entre nous. Cela s’explique aussi par le fait que les équipes concurrentes sont plus fortes. On a plus de mal à tenir le ballon, les duels sont rudes, bref, comme on s’y attendait, personne ne nous fait de cadeaux. On va tenter de rectifier le tir contre le Nigeria en retrouvant notre jeu.

La presse française suit d’assez loin vos performances. Qu’en est-il sur place ? Y a-t-il un réel engouement autour de cette Coupe du monde ?

En Colombie, je peux vous dire qu’il y a un réel engouement. C’est l’événement sportif le plus attendu au sein du pays depuis plus de 50 ans ! Sur toutes les chaînes de télévision, on parle que de ça, les journaux font leur Une sur ce mondial... C’est vraiment très suivi par les Colombiens d’autant que leur équipe est encore en lice. Je peux comprendre qu’en France, c’est plus compliqué pour les gens de nous suivre car les matches sont diffusés tardivement. On espère toutefois qu’ils nous soutiendront surtout si on arrive à se qualifier dimanche.

Un mot sur Yannis Tafer qui va devoir vous quitter pour rentrer se soigner à Lyon ?

Ce n’est pas encore sûr à 100 %. Il n’y a pas encore de décision de prise à son sujet. Il faut obtenir l’autorisation de la FIFA. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est très compliqué pour Yannis qui s’était préparé activement pour ce Mondial. Il est forcément déçu de s’être blessé, de ne pas pouvoir exprimer tout son talent. C’est embêtant de perdre l’un des nôtres en cours de route.

Programme :

France - Nigeria, 1/4 de finale : dimanche 14 août, 22 heures.

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