Andrea Kotarac présente ses têtes de liste pour les élections métropolitaines de 2020
Andrea Kotarac présente ses têtes de liste pour les élections métropolitaines de 2020

Lyon et Métropole : battu, le RN n'aura plus aucun élu pendant six ans

La fragile présence au second tour des listes RN et leurs faibles scores ont expulsé les élus du parti de Marine Le Pen des assemblées locales à Lyon et dans la métropole.

Avec aucune liste présente à Lyon lors de ce second tour et trois dans la métropole, le Rassemblement national avait déjà loupé la première marche de cette élection métropolitaine. La seconde les a fait totalement trébucher puisque le parti de Marine Le Pen, qui avait jusqu'ici un élu à Lyon et deux au Grand Lyon n'en comptera plus aucun. Avant le 1er tour, Andréa Kotarac, à qui a été confiée la campagne métropolitaine, expliquait son souhait de remporter dix sièges métropolitains. Une projection basée sur les élections précédentes ou le parti frontiste avait réalisé de bons scores localement (16,92% dans le Rhône et 10,25% à Lyon lors des Européennes en 2019, 10,12% dans le Rhône lors des Législatives de 2017 et 14,93% dans la métropole au 1er tour des présidentielles de la même année). Le transfuge de la France insoumise, aura finalement fait moins bien que son prédécesseur Christophe Boudot. 

Antoine Mellies, élu RN de Givors, donné parmi les gagnants dans sa ville, finalement battu par Mohamed Boudjellaba (soutenu par EELV), explique cet échec par le manque d'ancrage local de son. “Nous ne sommes pas assez armés localement. Tout manque y compris l'organisation. Si on n’avait réussi dans la métropole le travail que j'ai fait à Givors, le résultat n'aurait pas été le même”, tente d’expliquer l'élu givordin.

S'il pointe le “manque d'argent et le manque de cadre” du RN dans le Rhône, Antoine Mellies exonère de toute responsabilité “son ami” Andréa Kotarac, dont la stratégie de rajeunissement et la campagne ont été un échec. “Il faut surtout regarder le fait que cette élection montre une photographie en trompe-l'oeil. Cette abstention structurelle est inquiétante et il n'y a aucune raison de se réjouir de tout ça parce que je vois une scission territoriale et sociologique. J’habite Givors et quand je retourne dans le 1er arrondissement, je suis dans un autre monde. Il y a une éviction totale des classes populaires”, analyse-t-il. Des classes populaires qui ne se sont pas non plus mobilisées pour son parti dans les villes périurbaines.

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