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Hamelin lance sa tentative de come-back

Emmanuel Hamelin © Tim douet ()

Fort du soutien parisien, il a été désigné ce mercredi comme candidat UMP dans la 2e circonscription du Rhône. L'ex-député espère son retour à l'Assemblée Nationale et se servir de son élection comme d'un tremplin aux municipales de 2014. Mais une Radicale va tenter de lui barrer la route : Fabienne Lévy qui se présentera coûte que coûte. "Il ne peut pas gagner, il a déjà perdu", assène-t-elle.

Il y a quelques semaines, on donnait peu chère de sa peau. L'ex-député de la circonscription, qui entend prendre sa revanche sur le député sortant Pierre-Alain Muet (PS), devait être sacrifié sur l'autel de la parité. Conseillère municipale élue dans le 2e arrondissement, Ines de Lavernée lui disputait en effet la candidature UMP. Ce mercredi après-midi, Emmanuel Hamelin a pourtant bien été investi par la commission nationale du parti présidentiel. Le candidat auto-proclamé aux municipales ne fait pas mystère de ses ambitions : être élu en juin prochain député et, fort de ce succès, se lancer à l'assaut de la ville de Lyon. Une stratégie qui serait d'autant plus victorieuse que Michel Havard et Nora Berra seraient battus.

1ere haie : Ines de Lavernée

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La féminisation des candidatures ne lui a donc pas barré la route. D'abord parce que le parti présidentiel ne met pas la barre très haut, souhaitant soutenir au moins trois candidates sur les 14 circonscriptions. Ne pas rire : c'est un progrès. En 2007, tous les candidats UMP étaient des hommes. Aujourd'hui, le parti de droite compte sur Martine Maurice - ou une autre - à Villeurbanne et sur Nora Berra à Lyon. Le retrait de Dominique Perben ouvre la voie à Dominique Nachury, dans la 4e circonscription. Donc la pression retombe un peu sur Emmanuel Hamelin. "La parité, c'est important. Mais personne n'a identifié une femme susceptible de reprendre la circonscription", assure-t-il.

L'ex-député et candidat auto-déclaré aux municipales de 2014 dispose de solides appuis parisiens. Et notamment celui de Nicolas Sarkozy : "depuis 2007, je n'ai pas arrêté de lui faire passer des notes", explique le Croix-Roussien. Il affirme qu'en décembre, le Président de la République avait tranché l'affaire, dans son bureau de l'Elysée, dans une réunion consacrée aux législatives où étaient présents Jean-François Copé, François Fillon et Brice Hortefeux. "Ce sera Emmanuel", aurait asséné le chef de l'Etat. Les autres n'avaient pas moufté. Cette version est corroborée par un autre interlocuteur.

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2e haie : Fabienne Lévy

La conseillère régionale et élue dans le 1er arrondissement sera candidate coûte que coûte en juin prochain. Elle se targue du soutien de Jean-Louis Borloo, et espère que cette circonscription lui sera réservée dans le cadre d'un accord entre l'UMP et sa formation. Une hypothèse encore valable ce mercredi soir, l'UMP se réservant la possibilité de revenir sur leur décision "en cas de casus belli" avec l'ex-ministre du développement durable. Même sans accord, elle promet une primaire. Elue dans le 4e puis dans le 1er arrondissement, elle s'attaque à son rival : "Il ne peut pas la gagner, il l'a déjà perdue ! Pourquoi lui donner l'investiture ? Quelle est la logique ? On remercie les perdants ?".

"Elle devrait dire ça à Nicolas Sarkozy et à tous les élus qui ont connu la défaite", balaie Hamelin. Il évoque le passif de Fabienne Lévy qui ne passe pas pour une warrior électorale. Aux municipales, tête de liste dans le 1er arrondissement, elle avait fait le pire score de la droite : 18,5%. L'élue estime cependant "judicieux d'avoir une candidature plus centrale", dans un coeur de circonscription bobo - la Croix-Rousse. Elle a déjà en tête ses thèmes de campagne : le Grenelle de l'Environnement, le logement pour tous, l'amélioration du pouvoir d'achat et une taxe sur les transactions financières. "Je veux porter un virage social", annonce-t-elle déjà. Emmanuel Hamelin revendique un positionnement proche, se qualifiant de "gaulliste social".

L'ex-député croit en ses chances. En 2007, il estime avoir été flingué par la TVA sociale - déjà ! Jean-Louis Borloo l'avait évoqué entre les deux tours, et Hamelin qui devançait Muet de treize points au premier tour, avait perdu. Victime en 2007 de Borloo et de la TVA sociale, peut-il à nouveau l'être en 2012, par Borloo ou la TVA sociale ?

3e haie : Michel Havard

Michel Havard s'est résolu à la désignation d'Emmanuel Hamelin. Il a un temps donné l'impression de pousser Ines de Lavernée. Mais les deux hommes se sont parlés. Aujourd'hui, il encourage son rival aux municipales de 2014, invoquant "un droit de suite" pour un ancien élu sur son territoire. Le soutient-il comme une corde son pendu, espérant sa déroute qui le sortirait du jeu des municipales ? "Je veux montrer qu'il il n'y a pas de conflit dans la famille et que je sais rassembler", affirme l'intéressé.

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