Pierre Oliver
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"Une occasion unique de gagner Lyon avec Jean-Michel Aulas" estime Pierre Oliver

Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement et conseiller régional, est l'invité de 6 minutes chrono-Lyon Capitale.

Pierre Oliver est finalement rentré dans le rang. Il ne sera pas le candidat des Républicains aux élections municipales lyonnaises de mars prochain. Il a finalement annoncé son ralliement à Jean-Michel Aulas. "Après six mois de campagne, depuis le mois de mars, à la rencontre des Lyonnais, il est apparu clairement que la principale attente était l'union et l'entente de tous les blocs d'opposition, afin de tourner la page de la gestion écologiste actuelle. Il convient parfois de prendre des décisions qui conduisent à se mettre en retraite et devenir numéro deux pour contribuer à créer les conditions d'une alternance. J'ai pris cette décision car je considère que nous avons une occasion unique de gagner Lyon avec Jean-Michel Aulas", assure-t-il.

Le maire du 2e arrondissement estime qu'après des discussions durant l'été, ils ont acquis la conviction de partager une vision commune pour Lyon : "Je n'ai aucun doute sur le fait que le projet porté demain par Jean-Michel Aulas visera à redonner de la splendeur à Lyon, à redévelopper son attractivité. Il existe un clivage important avec l'extrême gauche écologiste actuellement au pouvoir à Lyon. D'un côté, une gauche radicale fait le choix de la décroissance et a consacré tout un mandat à des mesures improbables. De l'autre, un camp de la raison et de l'attractivité".

La retranscription intégrale de l'entretien avec Pierre Oliver

Bonjour à tous et bienvenue. Vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Cette année, les élections municipales, qui auront lieu en mars 2026, seront au cœur de l'actualité. Ces élections se dérouleront sans Pierre Oliver comme candidat : ​​il ne sera pas le candidat des Républicains aux élections municipales à Lyon. Vous avez rallié la semaine dernière Jean-Michel Aulas. Depuis combien de temps vous avez été retenu en tête ce rallye ? À partir de quand avez-vous compris que vous ne pourriez pas être le candidat des Républicains, alors que vous avez déclaré et préparé votre candidature depuis cinq ans ?

Après six mois de campagne, depuis le mois de mars, à la rencontre des Lyonnais, il est apparu clairement que la principale attente était l'union et l'entente de tous les blocs d'opposition, afin de tourner la page de la gestion écologiste actuelle. Il convient parfois de prendre des décisions qui conduisent à se mettre en retraite et devenir numéro deux pour contribuer à créer les conditions d'une alternance. J'ai pris cette décision car je considère que nous avons une occasion unique de gagner Lyon avec Jean-Michel Aulas, et c'est la raison de mon choix.

Qu'est-ce que vous partagez, et qu'est-ce qui vous différencie de Jean-Michel Aulas ? Qu'est-ce qui rend naturel, pour vous, de vous ranger derrière lui ? Appartenez-vous à la même famille politique ?

Jean-Michel Aulas a clairement affirmé que son objectif est d'incarner un candidat de la société civile et de mener une liste en ce sens. Lors de nos échanges, plusieurs valeurs communes sont apparues, notamment sur les questions de sécurité, qui me tiennent particulièrement à cœur : sur ce sujet, nous sommes en parfaite adéquation. Il en va de même pour la bonne gestion de l'argent public, la protection des classes moyennes en ville et l'attractivité du territoire. Lors de nos discussions, il s'est avéré que nos idées étaient pleinement convergentes. Sur le plan municipal, il existe de nombreux sujets sur lesquels, quel que soit l'étiquette politique, un accord est possible.

En effet, dans une ville, près de 90% des dossiers sont votés à l'unanimité.

C'est largement le cas sur la vision que nous partageons avec Jean-Michel Aulas. Il est donc plus intelligent de présenter une seule liste que d'en avoir deux, au risque de laisser à nouveau passer l'extrême gauche.

Pour vous, Jean-Michel Aulas est-il un homme de droite ?

C'est à lui de le dire. Lors de l'annonce de l'union de ma liste et de la sienne, il a très clairement expliqué que son projet pour Lyon consiste à constituer une liste allant du centre gauche à la droite. Pour ma part, j'appartiens à la droite républicaine, et au niveau municipal, nos convictions sont identiques. Je suis donc convaincu que Jean-Michel Aulas est le bon candidat pour nous représenter.

Il évoque une alliance qui irait du centre gauche à la droite, mais pour l'instant on constate la présence de la droite et du centre droit, mais pas de centre gauche.

Des discussions sont engagées en ce sens avec différentes organisations et représentants. L'objectif est aussi de donner une identité à une liste issue de la société civile. De très prochaines annonces sont à prévoir à ce sujet, comme il a eu l'occasion du dire.

Quand il se présente comme un candidat sans étiquette, peut-on vraiment se revendiquer sans étiquette en étant soutenu par Horizon, Renaissance, Les Républicains ? N'est-ce pas plutôt un candidat du bloc du socle commun, longtemps associé à Michel Barnier et François Bayrou ?

Au niveau local, il est toujours tentant de comparer la politique nationale et la politique locale. Ce qu'il faut reconnaître, c'est que Jean-Michel Aulas a su fédérer de nombreux acteurs qui ne se seraient probablement pas réunis sans lui. Il faut savoir saisir cette opportunité, et sa candidature me paraît aujourd'hui la mieux placée pour l'emporter.

Pour l'instant, il a très peu détaillé le fond de son projet, et plusieurs de ses partenaires se sont opposés à certaines propositions, comme la gratuité des transports en commun. Avez-vous reçu des garanties quant à son programme ? Avez-vous une idée claire de sa direction ?

Le sentiment que vous exprimez vient du fait qu'il n'est pas encore officiellement candidat. Vous le verrez une fois sa candidature annoncée. Lors des négociations menées en juin, juillet et août, il a été possible de constater que nous étions en phase. Je n'ai aucun doute sur le fait que le projet porté demain par Jean-Michel Aulas visera à redonner de la splendeur à Lyon, à redévelopper son attractivité. Il existe un clivage important avec l'extrême gauche écologiste actuellement au pouvoir à Lyon. D'un côté, une gauche radicale fait le choix de la décroissance et a consacré tout un mandat à des mesures improbables. De l'autre, un camp de la raison et de l'attractivité. Lorsque le maire de Lyon souhaite dégenrer les pistes cyclables ou les cours d'école, ces mesures, portées notamment par Fabien Bagnon, traduisent une politique qui se veut extrême. Le refus du jus d'orange dans les menus ou du saumon dans les buffets sont d'autres illustrations d'une gestion cliente et peu soucieuse d'une bonne administration de la collectivité. Ainsi, deux visions opposées vont s'affronter, ce qui rend le débat à venir particulièrement intéressant.

En ce qui concerne votre association avec Jean-Michel Aulas, vous avez évoqué le fait que vous seriez numéro deux : votre place dans la campagne est-elle déjà clarifiée ? Va-t-il être le chef de file et vous son bras droit ? D'autres partenaires réclament déjà qu'une répartition des lieux soit effectuée. Quelles assurances avez-vous obtenues ? Resterez-vous maire du deuxième arrondissement ?

La répartition des lieux n'était pas au cœur du débat, qui était avant tout idéologique, pour déterminer la faisabilité d'une liste commune. Sur ce point, l’accord idéologique est total. Concernant l'organisation future, la campagne fera émerger de nouveaux talents et il ne faut pas rester figé dans cette perspective. L'objectif est d'associer toutes les forces politiques et de mettre en avant les compétences. D'autres grands talents existant dans différents mouvements. Notre préoccupation majeure reste de sortir Lyon de la situation actuelle, et c'est sur ce point que s'est construit notre accord.

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