Face à des conditions de travail "dégradées", le syndicat CGT appelle l'ensemble des salariés de l'usine Kem One de Saint-Fons à se mettre en grève le 18 décembre prochain.
"Ras le bol" pour les salariés de l'usine Kem One à Saint-Fons. La CGT appelle l'ensemble des salariés de l'usine à manifester le 18 décembre prochain. Le rendez-vous est donné à 6 h du matin, devant le portail de l'établissement.
"On est dirigé par des financiers qui se moquent de l’outil de travail"
Depuis plusieurs semaines, les syndicats alertent sur des conditions de travail dégradées, notamment dû au manque d'investissement de l'usine : "Lorsque l’on discute avec les salariés beaucoup ont le sentiment qu’il n’y a plus de cap dans cette boite. On est dirigé par des financiers qui se moquent de l’outil de travail, des conditions de travail et des salariés", déplore la CGT.
Cette dernière fait notamment référence à Apollo, partenaire industriel de Kem One : "Les salariés n’en peuvent plus de faire les efforts demandés alors que dans le même temps l’actionnaire multimilliardaire Apollo ne met rien sur la table pour remettre l’outil de travail à niveau tout en continuant de ponctionner la trésorerie par les intérêts de la dette ou par des factures injustifiées", poursuit la CGT.
Selon le syndicat, l'usine aurait dépensé environ 30 millions d'euros en consultants en deux ans. Une somme "qui aurait permis de changer des autoclaves, de finir les travaux engagés sur la SNCC, de dégoulotter le PVC-C, de remplacer des équipements usés (gazo, stock journaliers…) mais aussi de remplacer certains départs de salariés pour éviter de mettre en souffrance ceux qui restent", affirment les salariés.
"Retrouver des niveaux de productions (..) en adéquation avec la taille des installations."
Selon le syndicat, en 2024, l'usine aurait produit 81 000 tonnes de PVC contre 195 000 tonnes en 2003. "La fiabilité industrielle de l’atelier liée à un manque d’investissement et à une politique commerciale à géométrie variable ont conduit à ce résultat", expliquent les salariés.
A travers cette grève massive du 18 décembre, le syndicat compte faire entendre sa voix. Ce dernier revendique notamment un projet d’investissement 2026 conséquent "afin de retrouver des niveaux de production de PVC masse en adéquation avec la taille des installations."
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