Procès alentin
©Tim Douet

Procès Valentin : le compte rendu de la quatrième journée

Depuis mardi, Stéphane Moitoiret et Noëlla Hégo comparaissent en appel, devant la cour d'assises du Rhône, pour assassinat et complicité d'assassinat du petit Valentin, le 28 juillet 2008. Pour ce quatrième jour d'audience, les accusés étaient interrogés sur les faits.

Procès alentin ()

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Durant son long interrogatoire par le président Taillebot, Noëlla Hégo a dépeint à Stéphane Moitoiret, tuant par jalousie et par colère. Le soir du meurtre, le couple s'était disputé car elle voulait le quitter. "Je ne le reconnaissais plus depuis quelques mois," affirme-t-elle. Le contrôle de gendarmerie effectué à Leyment, vers 19h ce soir là, avait visiblement perturbé l'accusé. "Vous savez les gendarmes, ce n'est pas des lumières", souligne-t-il à la cour d'un air très sérieux.

Puis il fut interrogé à son tour par le président de la cour d'assises. Malgré la présence de son ADN sur le corps de Valentin, les témoignages, il nie toujours. "Ce n'est pas moi, ce n'est pas mon sang," dit-il. En revanche, il admet que "des milliers d'années avant, des gens m'avaient prévenu que j'allais connaître la prison à cause d'un Valentin."

Procès Valentin ()

©Tim Douet

Enfin, pour la première fois, la cour a visionné la première garde à vue de Stéphane Moitoiret et Noëlla Hégo, le 3 août 2008. Lui, 30 kilos en moins, en short, barbu, mangeant tranquillement des biscuits, évoquant "Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac; la boîte à voeux; les missions divines" et répondant du tac-au-tac aux gendarmes. Elle, longs cheveux décolorés en blond platine, une voix plus distincte et menottée! Me Berton n'a pas manqué de souligner cette différence de traitement, "c'est scandaleux!". Pour la défense, ce fut l'occasion de mettre en avant, à nouveau, le monde tordu des accusés et surtout, l'absence d'un psychiatre pendant les 48h de la garde à vue.

"Vous aviez à faire à des curieux personnages, vous en avez souvent des comme ça, demande Me Delarue au gendarme qui a conduit cette première garde à vue.

"Non, fut-il bien obligé de répondre.

Le témoignage des experts, mardi et mercredi, sera un moment clef de ce procès décidément bien différent de celui de Bourg en Bresse en décembre 2011.

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