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La confiance en soi chez l’adolescent

Bon nombre d’ados manquent de confiance en eux. En effet, ce n’est pas toujours facile de s’accepter et de s’aimer tel que l’on est, à un âge où l’on traverse de nombreux bouleversements. Quel fil conducteur suivre pour aider son adolescent à croire en ses capacités ? Quels sont les attitudes à favoriser et les comportements à proscrire ?

Un adolescent qui a confiance en lui ressent une véritable force intérieure. Cela lui donne des ailes pour aller de l’avant dans tous les domaines de sa vie. Il est plus productif, se concentre sur ce qu’il a à faire et non sur le jugement des autres. Il se sent moins vulnérable, a le courage d’exprimer ce qu’il ressent. Il ne craint pas de s’opposer, de refuser ce qui ne lui convient pas. Il s’affranchit du regard extérieur et s’affirme sans craindre de perdre l’affection de l’autre. Un jeune qui a confiance en lui n’est pas influençable, ce qui le met à l’abri d’ennuis potentiels…

Les signes d’un manque de confiance en soi

À mon sens, un des signes les plus importants du manque de confiance en soi chez l’adolescent, c’est la banalisation du réel, souligne Anne-Marie Barreiro (1), psychosociologue, coach professionnelle en communication et autrice du livre Donnez des ailes à vos ados (2). C’est par exemple l’adolescent qui prétend n’accorder aucune importance au fait que son professeur lui ait fait une réflexion, ou qu’il ait eu une mauvaise note. Alors qu’au fond de lui, cela le touche, et il voudrait réussir. Mais il préfère dire qu’il s’en fiche plutôt que de penser qu’il n’est pas suffisamment bon.” Le manque de confiance en soi peut entraîner un vrai désinvestissement chez le jeune. Puisqu’il n’est pas convaincu d’être capable, il préfère rester en retrait, voire ne rien faire, par peur de rater ou du regard des autres. D’autant qu’il est plus facile d’assumer un échec quand on n’a pas travaillé que si l’on s’est investi. “À chaque mauvaise note, systématiquement, notre fils disait avec un air détaché : ‘De toute façon, c’est normal, je n’avais rien fait.’ Évidemment, on n’était pas dupes. Le problème, c’est qu’il s’est réellement mis à ne plus travailler… Il a fallu beaucoup de tact et de patience pour que finalement il nous avoue que ça le mortifiait, et qu’on l’aide à sortir de cette mauvaise passe dans laquelle il était en train de s’engouffrer”, raconte Christelle, mère de Diego, 15 ans. On doit aussi être vigilant face à l’adolescent isolé, voire mutique. “Un jeune qui reste tout le temps enfermé, ne voit personne… C’est le signe qu’il évite de se confronter au regard de l’autre. Bien sûr c’est normal de rester de temps en temps à ne rien faire dans sa chambre, c’est même nécessaire, mais il faut aussi prendre l’air, sortir, voir ses amis… c’est une question d’équilibre”, ajoute Anne-Marie Barreiro.

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