Emmanuel Macron applaudi par Philippe Petitcolin, directeur général de Safran, lors de la visite du chef de l’Etat à Villeurbanne en juillet, dans une usine du groupe aéronautique français © AFP

Là où on ne l’attendait pas : Macron relance les municipales à Lyon

En voulant réformer le mode de scrutin des élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, Emmanuel Macron pourrait déstabiliser les écologistes.

Emmanuel Macron a réfuté avoir conclu un pacte avec Rachida Dati pour les municipales de 2026. Il a, en revanche, admis avoir échangé avec sa nouvelle ministre de la Culture sur la nécessité de revoir le mode de scrutin parisien. Un accord qui, par ricochet, devrait avoir des répercussions à Lyon, qui partage avec la capitale et Marseille une particularité électorale. L’élection du maire de ces trois communes est, en effet, adossée aux élections par arrondissement. C’est justement ce que la droite et Renaissance veulent changer. Cet automne, des députés avaient déjà commencé à phosphorer sur une réforme du mode de scrutin. “La seule chose que je veux pour Paris, c’est qu’un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu’à Amiens, à Besançon ou ailleurs”, a déclaré le président de la République lors de sa conférence de presse.

Avant d’ajouter qu’il voulait que “le gouvernement et le parlement puissent décider d’une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun”. À l’Assemblée nationale, les premiers travaux laissent les Lyonnais sceptiques. Ils s’articulent d’un double scrutin : l’élection du maire et celle des élus d’arrondissement. Mais à Lyon, les électeurs devraient passer par trois urnes puisqu’ils élisent aussi les élus métropolitains, un cas unique en France.

Exception lyonnaise

“La mesure qui est mise sur la table par le président de la République ressemble plus à du tripatouillage électoral qu’à une vraie volonté de travailler sur la représentativité et les fondements de la démocratie”, a réagi Grégory Doucet, dans un entretien à Actu Lyon. Les trois majorités concernées, toutes à gauche, se figurent que leurs opposants veulent transformer les élections municipales en référendum contre Anne Hidalgo, Grégory Doucet et Benoît Payan. À Lyon, la droite imagine qu’un nouveau mode de scrutin pourrait l’aider à déloger les écologistes. 

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