UTMB : "le système d'inscription était trop strict"

Catherine Poletti explique les raisons qui ont poussé l’organisation de l’UTMB à stopper le système actuel d’inscription pour en créer un nouveau, plus souple.

L'UTMB a dévoilé ce matin, lors d'une conférence de presse interactive sur Internet, son nouveau système d'inscription. Catherine Poletti, fondatrice et organisatrice de l'Utra-trail du Mont-Blanc, le plus réputé de la planète, les raisons qui l'ont incitée à repenser les modalités d'inscription pour qui veut courir, un jour, l'une des cinq courses de l'UTMB.

Lire aussi : L'UTMB revoit ses règles d'inscription.

L'interview restranscrite par Lyon Capitale est à lire ci-dessous : 

"Pourquoi le système actuel, en place depuis 2009 , a atteint ses limites en 2019 ? Dix ans, c'est déjà pas mal... Tout simplement car jusqu'à présent, on demandait des points de qualification aux coureurs pour limiter le nombre.

Il faut savoir qu'il y a trois ans, on a eu plus de 15 000 demandes pour 10 000 places disponibles toutes courses confondues et qu'en 2019, on a eu plus de 26 000 demandes pour toujours 10 000 places toutes courses confondues.

En définitive, ce système devient très exigeant car nous utilisons des points de qualification pour limiter le nombre de demandes, sachant que les coureurs doivent avoir leurs points de qualification pour pouvoir se préinscrire.

Par ailleurs, le système est très strict, voire trop strict, car quand un coureur rentre dans le système, il est obligé de le suivre directement, c'est-à-dire que s'il veut avoir une double chance de s'inscrire, c'est l'année suivante et c'est la même course. Et s'il veut avoir une garantie d'inscription, c'est encore l'année suivante et toujours sur une même course.

En fait, on a atteint nos limites car avec 15 points de qualification pour pouvoir participer à l'UTMB, on atteint la limite de la santé des coureurs et on ne peut pas mettre les coureurs en difficultés de ce point de vue.

Par ailleurs, avec un système aussi strict, on atteint aussi ces mêmes limites car si un coureur est malade, il ne peut pas s'interrompre pour pouvoir se remettre en place et, ne voulant pas louper sa double chance, il s'inscrit quand même alors qu'il n'est pas en capacité de courir ou il cherche des points car il ne les a plus.

Donc pour ces raisons-là, nous avons stopper ce système et nous en avons créé un autre. Il est plus souple et permet de moins solliciter la santé des coureurs.

Par ailleurs, de nombre de coureurs et de plus en plus supérieur car il y a de plus en plus de nationalités. Là où on a commencé, en 2003, avec 19 nationalités, on en est à 100 nationalités présentées. Il y a un booming du trail running dans tous les pays du monde, en particulier en Chine. Il y a de plus en plus de courses qualificatives. Il y a deux ans, il y en avait plus de 2 000, il y en a aujourd'hui plus de 3 000. Tout ça fait plus de coureurs qualifiables. C'est aussi pour cette raison qu'on est obligé de revoir le système." 

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