Une grève, sinon rien

Au mois de mars 2007, donc juste avant les élections du Président de la République et des députés, les fédérations de taxis ont été convoquées, à tour de rôle au Ministère des Finances pour faire des propositions de remplacement de la récupération de la TIPP que Bruxelles jugeait comme étant incompatible avec les efforts demandés pour l'environnement et le passage à des modes de carburant dits propres. Toutes les fédérations ont fait des propositions. Un rapport devait sortir fin juin ou au plus tard début juillet, donc juste après les élections. Bien sûr nous n'étions pas dupes qu'il fallait que nous restions calmes pendant cette période et nous avons joué le jeu sachant que, pour 2007 la France avait demandé, et bien entendu obtenu une dérogation de Bruxelles pour le maintien de notre système de récupération.

Les mois passent et pas de rapport. Le président Sarkozy met en place la commission Attali. Des informations contradictoires circulant sur la déréglementation des licences, les organisations professionnelles décident d'un mouvement national pour le 26 septembre 2007 qui englobe également le problème de la TIPP, car le fameux rapport n'est toujours pas sorti. La mobilisation étant très forte, nos représentants reçus au Ministère de l'Intérieur reviennent avec au moins une information: le Ministère des Finances va trouver une solution pour la TIPP 2008 car ils n'ont pas eu le temps de se pencher sur le problème et ça nous laissera toute l'année 2008 pour trouver une solution pérenne pour les années à venir.

Début novembre, pas de confirmation d'une solution pour 2008 et, pire encore, rien dans la loi de finances 2008. Quelques jours plus tard, la FNTI publie un communiqué de presse donnant au gouvernement jusqu'au 15 novembre 2007 pour nous donner une réponse ferme, sinon les actions reprendront en n'excluant pas le blocage des dépôts de carburant. Deux jours plus tard le Premier Minisre François Fillon nomme un préfet hors cadre M. Chassigneux pour faire ce fameux rapport pour le 15 novembre2007. Celui-ci reçoit très vite les OP qui réitèrent leurs propositions.

Le 15 novembre 2007 arrive et pas de nouvelles du rapport. Les jours passent et le 20 novembre au soir, le Ministère des Finances pond un communiqué de presse à l'AFP, sans avoir contacté les OP auparavant Dans ce communiqué, aucune de nos propositions n'a été reprise et le Ministère nous propose une récupération de la TIPP divisée par 3 pour solde de tous comptes. La réaction sur le terrain des taxis est immédiate : le gouvernement se moque de nous et les OP se sont faits avoir en croyant pouvoir négocier sans la préssion de la rue.

Voilà pourquoi, malgré le changement de gouvernement qui pouvait laisser croire à un nouvel état d'esprit dans les rapports sociaux, rien n'a évolué, les méthodes sont les mêmes : " tant qu'ils discutent le temps passe et on ne fait rien. S' ils manifestent, on se décide à un vrai dialogue ".

Alors que la grève aurait pu être évitée, ce gouvernement se comporte comme tous ceux qui l'ont précédé, de droite comme de gauche.

Pascal Wilder secrétaire général de la FNTI.

Fédération Nationale des Taxis Indépendant
139, rue baraban 69003 Lyon
Tel. 04 72 33 67 67
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