Le Sénat a validé une loi spéciale pour accélérer la préparation des JO d'hiver 2030, en s'inspirant de Paris 2024, à moins de cinq ans du rendez-vous dans les Alpes.
Le Sénat a validé, mardi 24 juin, un projet de loi qui permettra de faciliter la préparation des Jeux olympiques d'hiver 2030 dans les Alpes françaises. Examiné en première lecture, ce texte porté par la ministre des Sports Marie Barsacq doit permettre à la France de cocher les conditions imposées par le Comité international olympique (CIO) dans les délais impartis.
Hormis le groupe écologiste qui s'y est opposé, cette initiative a été jugé comme utile par une majorité de la chambre haute. Son examen à l'Assemblée nationale est prévue à la rentrée de septembre.
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Un texte inspiré de Paris 2024
S'il reprend plusieurs mesures dérogatoires déjà adoptées lors des JO d'été de Paris 2024, ce texte renforce certaines mesures et en ajoute de nouvelles. Il évoque notamment l'accélération de constructions, tels que le village olympique et la patinoire controversée à Nice. Parmi les autres dispositions phares, on retrouve également les procédures d’expropriation "d’extrême urgence" ou encore la dispense d’autorisations d’urbanisme pour les équipements temporaires.
Sur l'aspect sécuritaire, le texte autorise l'expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique jusqu’en 2027, l’instauration d’un régime pérenne d’interdiction de paraître spécifique aux grands événements, mais aussi l'élargissement des pouvoirs de la sécurité privée, désormais autorisée à fouiller le coffre d'une voiture en cas d'accord du propriétaire. Une décision élargie au-delà des JO, contre l'avis du gouvernement.
Enfin, sur l'aspect financier, le Sénat a supprimé un article autorisant les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Paca à apporter une garantie financière en cas de déficit du comité d'organisation. Une disposition jugée "prématurée" par le Sénat.