Une photo de Vaulx-en-Velin en 2017, avec Lyon en arrière plan. @ Jeff Pachoud /AFP

Un premier projet de territoire signé, signe d'une meilleure entente entre la Métropole et les communes ?

Un premier projet de territoire vient d'être signé dans le territoire de Rhône-Amont, dans l'est de la Métropole de Lyon. La Métropole veut normaliser ses relations avec les communes, électriques depuis l'arrivée à la tête de la collectivité des écologistes.

En mars 2021, la Métropole de Lyon, qui compte 59 communes, a adopté un pacte de cohérence métropolitain. Les 59 communes sont représentées dans le cadre de 10 CTM, de 10 Conférences territoriales des maires. Les communes sont réparties dans un bassin géographique : Rhône-Amont, Val-de-Saône, Porte des Alpes, Plateau Nord, Portes du Sud etc...

A l'intérieur des 10 CTM, les maires sont chargés de discuter et de présenter des projets de territoires intercommunaux, bénéficiant en tout d'une enveloppe de 82M de la Métropole de Lyon pour les mettre en place. Ces 82M d'euros sont ensuite répartis de manière équitable pour chaque CTM en proportion du nombre d'habitants.

Développer des projets de territoires intercommunaux

"La Métropole a défini des axes stratégiques selon les priorités politiques de la majorité métropolitaine. Après, chaque CTM fait ses choix. La Métropole a naturellement un droit de regard mais comme il y a un travail intercommunal en amont, il n'y a pas de problème", explique Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon. "La Métropole n'intervient pas sur le choix des projets", insiste Hélène Geoffroy, vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l'égalité des territoires, et également maire de Vaulx-en-Velin.

Les projets doivent donc rentrer dans les axes stratégiques de la Métropole : revitalisation des centres-bourgs, éducation, déploiement des modes actifs, trame verte et bleue, logement, développement économique responsable, alimentation.

Le premier projet de territoire qui voit le jour est celui de la CTM Rhône-Amont, qui regroupe quatre communes : Vaulx-en-Velin, Décines, Meyzieu et Jonage. Une commune, Vaulx, administrée par une maire socialiste, Hélène Geoffroy, et trois communes dirigées par des maires LR.

Un projet notamment de cuisine centrale intercommunale sur 4 communes

Les quatre communes de Rhône-Amont se sont mises d'accord sur plusieurs projets, comme l'achat mutualisé d'instruments de musique, la conception et mise en oeuvre d'un cyclodrôme, la connexion cyclable de Jonage au reste de la CTM par le sud de la commune, le projet intercommunal d'aménagement de la Rize, la création d'espaces végétalisés de proximité communaux ou encore le projet de création d'une cuisine centrale intercommunale à l'échelle des quatre communes. Pour ces projets, le budget accordé à Rhône Amont dans le cadre du pacte de cohérence métropolitain est de 7M d'euros.

Sur les 10 CTM de la Métropole, 6 projets de territoires sont en très bonne voie, et doivent passer devant les conseils municipaux des communes concernées pour avis. Ca coince encore dans 2 CTM mais Hélène Geoffroy, la vice-présidente de la Métropole en charge de l'égalité des territoires, espère bien parvenir à obtenir dix projets de territoire au final. Appréciée par des maires de droite franchement hostiles à la politique de l'exécutif métropolitain, le maire socialiste de maire de Vaulx-en-Velin, met beaucoup d'huile dans les rouages.

L'ensemble reste fragile entre les maires et la Métropole

Car l'ensemble reste fragile depuis la "fronde des maires" de l'été 2021 où plus d'une quarantaine de maires de communes de la Métropole de Lyon (elle en compte 59) s'étaient bruyamment élevés contre la politique et la gouvernance de l’exécutif écologiste à la tête de la Métropole. Se sentant méprisés, notamment après la découverte des projets locaux retenus par la Métropole de Lyon dans leurs communes pour la PPI, le document qui recense les projets d’investissements que la Métropole va porter jusqu’en 2026.

Lyon Capitale avait traité longuement le sujet. Retrouvez notre décryptage ici.

Interrogé lors de la signature du premier projet de territoire (celui de la CTM Rhône Amont), Christophe Quiniou, le maire LR de Meyzieu, a concédé une "écoute plus attentive des problématiques de territoire de la Métropole de Lyon". Avant d'ajouter : "Après, il y a encore des points sensibles, notamment la transparence vis-à-vis des investissements. C'est un sujet qui n'est pas complètement réglé. Il y a une attente, des maires, de savoir exactement quel est le volume de cette PPI et sur quoi elle est fléchée. Ce sont des choses qui restent à travailler".

Lire aussi : Le torchon continue de brûler entre de nombreux maires, mécontents, et la Métropole de Lyon

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