Trottinette, "vélo" à moteur... ces engins qui vont être interdits

Depuis plusieurs mois, les trottinettes à haute vitesse, draisiennes électriques, roues, vélos à moteur où il n'est pas nécessaire de pédaler, et autres engins plus ou moins exotiques ont envahi les rues des grandes villes comme Lyon ou Paris. Un nouveau décret va être publié et interdira une partie de ces véhicules.

Un décret va prochainement encadrer les "engins de déplacement de personnel motorisé" (EDPM). Trottinette électrique, hoverboard, gyropode, roue, vélo à moteur où il n'est pas nécessaire de pédaler pour avancer, "scooter" électrique sans immatriculation... vont enfin entrer dans le Code de la route.  Selon nos informations, la publication de ce décret à l'initiative des ministères de l'Intérieur et des Transports est imminente et va entraîner de nouvelles règles de sécurité et obligations qui empêcheront certains véhicules de circuler sur les routes.

Ainsi, dans la dernière version du décret, les enfants de moins de 12 ans n'auront pas le droit de conduire ces engins. Ces derniers devront être équipés d'un avertisseur sonore et de freins. Hors agglomérations, le port du casque serait obligatoire, tout comme un vêtement ou équipement rétro-réfléchissant (conseillés en agglomération). En cas de non respect de ces règles, une amende de 2e classe serait prévue, soit 35 euros, même tarif pour ceux qui circuleraient sur les trottoirs ou à deux sur le même dispositif. Comme pour les vélos, porter un casque audio sur les oreilles tout en conduisant un EDPM sera passible d'une amende de 135 euros.

La fin de nombreux engins sur les routes

L'addition se corse pour ceux qui ne respecteraient pas l'une des règles les plus importantes qui vont être mises en place avec ce décret : les engins de déplacement personnel motorisés ne devront pas dépasser la vitesse maximum de 25 km/h. Dans le cas contraire, ils risqueront une amende pénale de 1 500 euros. En outre, ils ne pourront pas invoquer un éventuel bridage logiciel qu'il serait possible de déclencher au bon vouloir, c'est la vitesse maximale "par construction" qui devrait être prise en compte : "Les EDPM dont la vitesse par construction est supérieure à 25 km/h ne peuvent circuler que dans des espaces privés. Lorsque le véhicule est équipé par le constructeur d'un dispositif de limitation de vitesse, la vitesse maximale par construction est la vitesse réelle permise par le dispositif de limitation de vitesse. Pour pouvoir emprunter la voie publique, les possesseurs doivent faire régler la vitesse maximum de leur EDPM à 25 km/h auprès de leur vendeur ou constructeur".

Des produits toujours en vente

Avec le décret actuel, une trottinette qui roulerait jusqu'à 45 km/h, mais qui grâce à un bouton, serait bridée à 25 km/h resterait interdite sur les routes. Dès lors, de nombreux conducteurs d'engins vont se retrouver dans l'illégalité du jour au lendemain, alors qu'ils sont passés par des circuits d'achat classique. En effet, ces derniers mois, des boutiques ayant pignon sur rue, y compris de grandes enseignes, ont vendu des produits qui n'auront bientôt plus le droit de circuler sur la voie publique. Encore aujourd'hui, alors que le décret est imminent, il est tout à fait possible d'acheter une trottinette ou une draisienne électrique capable de monter jusqu'à 45 km/h. Au-delà du risque d'amende, en cas d'incident avec ce type d'engin, les assurances pourraient tout simplement refuser la moindre indemnisation. Ces prochaines semaines, des EDPM fraîchement achetés pourraient donc terminer leur vie dans une cave ou en déchèterie, la notion de vitesse maximum par construction faisant toute la différence. Pour ceux qui pensaient s'offrir ce type d'engin, mieux vaut attendre que le décret soit publié pour éviter la mauvaise affaire.

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