Taxis contre VTC : grève “à la japonaise” à Lyon

Tandis que dans les grandes villes de France de nombreuses perturbations routières sont à prévoir, le mouvement des taxis contre les VTC prévu aujourd'hui sera particulièrement apaisé à Lyon.

Actuellement en conférence de presse au Club de la presse de Lyon, la Fédération des taxis indépendants du Rhône souhaite d'abord évoquer leurs problèmes avant de "peut-être" passer à une action "plus dure" la semaine prochaine.

Pour le président de la FTI 69, Pascal Wilder, les taxis réclament "l'application de la loi, tout simplement : soit elle est appliquée à 100 %, soit le Gouvernement nous rembourse nos licences". Selon lui, un mouvement trop brusque des taxis lyonnais aujourd'hui pourrait rompre l'engagement de la préfecture de lutter contre les faux VTC. Il revendique donc un mouvement plus apaisé : "C'est la bonne formule. Nous avons un engagement jusqu'à la fin du mois avec le préfet du Rhône, nous comptons bien le tenir." Les taxis lyonnais ne souhaitent pas non plus être noyés dans le mouvement de grève général de la fonction publique prévu aujourd'hui.

Qu’est-ce qu’une grève “à la japonaise” ?

Si entre 30 et 50 taxis lyonnais se sont déplacés pour soutenir les manifestations à Paris, la Fédération du Rhône souhaite appliquer une grève "à la japonaise" : "Cela veut dire que nous travaillons, tout en expliquant aux clients ce qui ne va pas." Des clients qui seraient, selon le président, particulièrement réceptifs aux maux des taxis : "Quand on leur explique que les VTC ne payent pas de charges et qu'ils se rendent compte qu'ils payent pour eux par répercussion, ils comprennent. Ils comprennent surtout que, s'ils participent à cela, ils n'auront peut-être plus de quoi se soigner demain ou devront payer des écoles privées pour leurs enfants. Ce n'est pas une "ubérisation" que nous dénonçons, mais une macronisation de la société."

Eurexpo s’engage pour garantir une concurrence loyale

Autre raison évoquée pour continuer à travailler aujourd'hui, le début de grands salons professionnels à Eurexpo. Ouverts dès ce mardi 26 janvier, c'est une occasion pour les taxis de réaliser une bonne journée. Surtout qu'Eurexpo s'est engagé à empêcher les VTC de charger des passagers s'ils n'ont pas au préalable une réservation ou s'ils ne sont pas en règle. Pour Pascal Wilder, "la profession a besoin de ces événements. Donc aujourd'hui, nous travaillerons."

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