PORTRAITS D'ENTREPRENEURS

Pour rester "libre" et faire "péter les compteurs".
Il révolutionne l'informatique avec Dotsoft. A la tête, depuis 2003, de cette entreprise de 30 salariés, Chrisophe Monnin mène une guerre sans merci aux grands groupes du secteur. Son arme : des logiciels adaptés aux services après vente, au commerce en ligne et à la gestion commerciale, et qui fonctionnent totalement avec Internet. Sa cible : les grands groupes de la distribution qui peuvent ainsi avoir accès à toutes les données d'un magasin, plus rapidement et pour un coût moindre. "Avant, il leur fallait des serveurs locaux. Du coup, la collecte d'informations était plus compliquée. Avec Dotsoft, il y a juste un tuyau et au bout un serveur central". Et ça marche : les clients se pressent pour bénéficier de la solution, aux premiers rangs desquels Botanic, Connexion, le groupe Zannier (enseigne IKKS notamment) ou Décathlon. Le chiffre d'affaire va croissant (4 millions d'euros annoncés pour 2007). A tel point que les grands noms de l'informatique (Cegid, Cap Gemini,...) font les yeux doux à Christophe Monnin pour le racheter. Ils peuvent attendre. Lui qui a refusé après ses études d'informatiques d'entrer chez IBM a préféré créer, à 24 ans, une première entreprise de minitel. Aujourd'hui, il a la même soif de liberté : "je ne veux recevoir d'ordres de personne (...) et j'entends bien faire péter les compteurs !"

Jérémie Daclin, skater-entrepreneur
En dix ans, il est passé du statut de skater à celui de patron de Cliché, le numéro 1 européen dans la conception d'articles pour le skate.
Fringues bigarrées, allure rebelle, la planche à roulette vissée aux pieds, le skater moyen n'est pas l'archétype de l'entrepreneur. Et pourtant. Jérémie Daclin brise quelques clichés, comme le nom donné à l'entreprise qu'il a créée (Cliché) à 24 ans. Cinq fois champions de France et d'Europe (la première fois à 17 ans), il en avait assez de skater seulement pour les beaux yeux des spectateurs. L'idée était de monter un business "anti-impérialiste californien, pour prouver qu'on était pas obliger d'aller en Californie pour vivre de notre passion". Il y a dix ans, il a réalisé ce que jamais aucun Européen n'avait osé faire : concevoir sa propre marque de skate. Des planches aux t-shirts en passant par des roulettes et des casquettes, Clichés produit tout ce que le skater est en devoir de porter. Fin connaisseur de l'univers de la glisse urbaine, Jérémie Daclin a conduit sa boîte comme il "ride" le bitume : à l'instinct. Résultat : Cliché est la première marque européenne (par ancienneté et en chiffre d'affaire) et vend ses articles au quatre coins du monde. Fort de ce succès, son fondateur a pu intégrer le groupe Salomon-Adidas (pour des besoins de trésorerie) avant de transmettre la direction à l'Australien Al Boglio. En retrait du business, il continue à skater sur les meilleurs spots de la planète. Une question de plaisir.

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