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Mont-Blanc : le maire de Saint-Gervais liste les pires attitudes

Plus que jamais, le Mont-Blanc n'est pas un espace de jeu sans risque où tous les comportements sont permis. Le maire de Saint-Gervais, conseiller départemental du Mont-Blanc, Jean-Marc Peillex, vient de publier la liste des pires attitudes recensées cet été.

En 2017, quatorze personnes sont mortes sur le Mont-Blanc lors de la saison estivale. La préfecture de Haute-Savoie vient de prolonger jusqu'au 17 septembre l'arrêté obligeant les alpinistes voulant s'engager dans l'ascension à justifier d'une réservation au refuge du Goûter. Aujourd'hui cette décision ne suffit pas pour Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, conseiller départemental du Mont-Blanc. Dans un communiqué, il rappelle que malgré les recommandations de différer l'ascension du Mont-Blanc du 5 au 14 août, à cause de chutes de pierres, sur cette période "en moyenne 80 alpinistes par jour se sont empressés de monter au refuge du Goûter". Il prévient "Il est maintenant établi que la prévention ne décourage pas les inconscients" et pour asseoir sa démonstration, le maire livre la liste des pires attitudes recensées cet été.

Insultes et bousculades

Ainsi, on apprend que le 15 août, un guide a reçu un coup de poing en croisant une cordée venant d'Europe de l'Est "au motif qu'il ne s'est pas arrêté pour les laisser passer alors que la cordée montante a toujours la priorité". Cet été, un guide s'est fait insulter dans le refuge du Goûter pour avoir faire remarquer qu'un piolet devait être remisé dans le local crampons. Un autre a été bousculé pour avoir doublé régulièrement "4 Espagnols mal encordés et mécontents". Jean-Marc Peillex regrette d'apprendre qu'un maître a voulu traîner son chien au sommet du Mont-Blanc, que trois personnes ont fait la sieste côte à côte sur un pont de neige sur la montée du Dôme du Goûter, tandis qu'une vingtaine de personnes ont privatisé et dorment de façon organisée dans l'abri de détresse Vallot, désormais inaccessible. À l'image de ses communications en 2017, il se désole également de cette personne qui grimpe "seule en basket sans crampons, ou encore trois personnes en chaussures de randonnées sans crampons et non encordées". Le pire est gardé pour la fin, avec "un touriste" qui a planté sa tente au sommet du Mont-Blanc.

"Les faux guides"

Désormais le maire de Saint-Gervais fustige les "faux guides qui n'ont pas le droit d'exercer sur notre sol, des encadrants sans responsabilité civile professionnelle qui ne respectent jamais les usagers ni la réglementation sans même parler des obligations sociales et fiscales. Qui peut encore défendre l'indéfendable et laisser croire que ces pratiques doivent être cachées et acceptées au nom du principe de la Liberté ".Pour 2019, il prévient "plus rien ne devra plus être comme avant et le Mont-Blanc devra retrouver sa dignité perdue !" Cet espace perçu comme libre, est aussi un meurtrier qui ne pardonne pas la moindre erreur.

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