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Mobilités : pourra-t-on bientôt se déplacer facilement à Lyon

Malgré des efforts financiers croissants cette dernière décennie, il est toujours aussi difficile de se déplacer à Lyon. Le réseau de transport, déjà bien développé, n’a que peu de marges de manœuvre pour s’améliorer. Explications.

Dans le modèle lyonnais, salué presque unanimement à la mort de Gérard Collomb fin novembre, la couture des déplacements a été l’une des premières à craquer, avec le logement. La métropole gagne, depuis vingt ans, 10 à 15 000 nouveaux habitants par an sans que les infrastructures de transport ne suivent le rythme. Un problème de mécanique des fluides, ou plutôt des flux, a donc progressivement émergé. Le temps perdu dans les bouchons par les automobilistes a explosé. Selon les calculs d’Inrix, une société spécialisée dans l’étude des données de localisation, il est passé de trente-six heures en 2015 à quatre-vingt-douze heures en 2022. La période Covid et l’essor du télétravail ont masqué certaines difficultés, et en ont surligné d’autres, depuis le début du mandat des écologistes en 2020. L’année 2023 a marqué un retour à la normale. Avec une norme qui est celle des embouteillages pour les automobilistes, des galères de train ou des pannes sur le réseau TCL pour les usagers des transports en commun. La seule amélioration vraiment visible concerne les piétons et les cyclistes. Pour ce mode de déplacement, les résultats sont les plus faciles à atteindre. Un kilomètre de pistes cyclables en configuration Voies lyonnaises coûte un peu plus d’un million d’euros, chiffre qui fait s’étrangler une partie de l’opposition. Tandis qu’un kilomètre de métro est facturé un milliard d’euros, raison pour laquelle la majorité a abandonné ce mode de transport au grand dam de l’opposition. 

Les écologistes, qui avaient en partie axé leur campagne sur la thématique des mobilités, n’ont pas renversé la table. La circulation n’est guère plus fluide mais de grands équilibres vacillent. La part de la voiture diminue, -13 %, quand les déplacements à vélo explosent : +15 %. Après un creux pendant la crise Covid, les transports en commun retrouvent leur fréquentation habituelle et grignotent des parts de marché à la circulation automobile. “En voiture comme pour le réseau TCL, il reste des problèmes aux heures de pointe. Le matin, le métro lyonnais c’est parfois une bétaillère. La baisse de la circulation est réelle mais elle ne se mesure pas encore sur les grands axes routiers”, observe Michel Le Faou, conseiller métropolitain d’opposition.

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