Le projet de couverture du périphérique à Cusset, à Villeurbanne @ visuel de Franck Gambini

Métropole de Lyon - Horizon 2021 : tout ce qu’il faut savoir sur les nombreux projets à Villeurbanne

Villeurbanne, 19e commune la plus peuplée de France, a franchi la barre des 150 000 habitants. Et les projets ne manquent pas pour la grande voisine de Lyon, de plus en plus attractive. Deux nouveaux tram vont sillonner et quadriller la ville ces prochaines années. Où vont-ils passer ? Quid de nouveaux parcs ? Quid de l’avenir de l’Astroballe ? Où en est le projet de couverture du périphérique à Cusset ? Quid de la piétonisation des Gratte-Ciel ? Quid de la transformation du quartier enclavé de Saint-Jean ? Long décryptage avec le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael.

Après Rillieux-la-Pape (lire ici), Vaulx-en-Velin (lire ici), Caluire-et-Cuire (lire ici), Meyzieu (lire ici), Oullins (lire ici), LyonCapitale.fr s’arrête à Villeurbanne. D’après le dernier recensement, Villeurbanne a passé la barre des 150 000 habitants (150 659 exactement). Avec une augmentation de 3 467 habitants en 5 ans. Villeurbanne est la 4e commune la plus peuplée de la région, derrière Lyon évidemment, Saint-Etienne (173 089) et talonne désormais Grenoble (157 650).

Les défis de 2021 et de demain sont nombreux pour la grande voisine de Lyon, de plus en plus attractive. Où les prix de l’immobilier ont fortement augmenté ces derniers mois et où les projets ne manquent pas. Entre la piétonisation des Gratte-Ciel, la rénovation de la place Grandclément, la transformation du quartier de Saint-Jean, l'arrivée de deux trams d'ici 2026 et le projet de couverture du périphérique à Cusset.

Long décryptage sur LyonCapitale.fr avec le maire de la 19e ville la plus peuplée de France, Cédric Van Styvendael.

LyonCapitale.fr : Villeurbanne est de plus en plus attractive et peuplée, la ville a dépassé la barre des 150 000 habitants. Allez-vous continuer à accueillir autant d’habitants ces prochaines années et comment continuer à bien les accueillir ?

CEDRIC VAN STYVENDAEL. Aujourd’hui, Villeurbanne est une ville attractive. Et je m’en félicite. Bien sûr, ça pose la question de comment on traite la densité dans cette ville. On a très régulièrement des remontées des habitants qui parfois pourraient être tentés de fermer les portes, d’arrêter de construire et de rester entre nous. Ce que je peux comprendre mais que je ne peux pas accepter. Il est important que Villeurbanne continue à accueillir comme elle l’a toujours fait. Pour autant, ça pose des exigences en matière de qualité architecturale et urbanistique. Aujourd’hui, ce qui est ressenti très négativement, c’est une forme de surdensité ou en tout cas un manque d’espace vert. Les formes urbaines qui ont été privilégiées jusqu’à présent laissent insuffisamment de place aux espaces verts, notamment en façade. Agnès Thouvenot (première adjointe en charge de l’urbanisme à Villeurbanne) est en train de travailler sur un certain nombre de préconisations urbanistiques et architecturales pour faire en sorte que l’on continue à avoir un développement urbain à la hauteur du nombre de nouveaux arrivants.

Mais ce développement urbain doit être maîtrisé. Dans deux directions. On va privilégier les zones d’aménagement concertées (ZAC). Et elles sont nombreuses sur notre ville. En tout cas suffisamment pour avoir un développement soutenu sans intervenir sur certains espaces – les petites maisons à Villeurbanne dont les habitants sont très attachés – , on va plutôt prioriser le développement de la ville sur la ZAC « Gratte-Ciel – Centre-Ville », sur Grandclément et sur la ZAC « Saint-Jean » qui sont les 3 prochains grands projets d’aménagements sur notre territoire. On va essayer de préserver au maximum, quand c’est possible avec les règles d’urbanisme, avec les tracés du tram, ce tissu vernaculaire (les petites maisons de Villeurbanne). On défend un urbanisme encadré, notamment grâce aux ZAC, avec un certain nombre de préconisations architecturales pour que la ville soit plus désirable y compris dans ses aspects visuels et paysagés.

Concernant les grands projets urbains, sur Gratte-Ciel – Centre-ville, la moitié des programmes de logements doivent être livrés sur ce mandat (d’ici 2026), environ 400 logements (890 à la fin du projet). On va commencer sur Grandclément mais ça ne sera pas un gros développement de Grandclément sur ce mandat. Il y a déjà le développement des infrastructures de transports en commun, la question du parc, la question du traitement de la place Grandclément. Et puis on va engager la transformation du quartier de Saint-Jean. Saint-Jean a attendu depuis 20 ans un projet urbain de rénovation des bâtiments existants et un projet de ZAC qui pourrait accueillir autour de 2000 logements et qui va être conforté avec l’arrivée du tram pour la fin du mandat.

Le nouveau gymnase de Cusset, à Villeurbanne
@Ville de Villeurbanne

Davantage d’habitants, davantage de logements, quid des services ?

Le deuxième élément, en effet, c’est la question des services. Sur les services liés aux loisirs, on a plusieurs parcs qui sont prévus sur la ville de Villeurbanne. Cinq grands parcs sont prévus sur le mandat (d’ici 2026), un à l’Autre Soie (1,5 hectare), un sur la ZAC Grandclément, un sur le terrain ACI, un à la Soie, un terrain de 4 hectares et enfin un grand parc à Saint-Jean, le long des berges du Canal, un grand parc de 5 hectares. Les 5 parcs devraient être réalisés d’ici 2026. Le parc de Saint-Jean, cela fait partie des priorités que vous avons en commun avec la Métropole de Lyon dans le cadre de la PPI (programmation pluriannuelle des investissements) votée fin janvier. Les contacts sont avancés entre la ville de Villeurbanne et la Métropole de Lyon sur la PPI Métropole qui déclenche aussi la PPI ville dans une articulation entre les deux modalités de financement. Je n’ai pas d’inquiétude sur la possibilité de réaliser ces parcs sur le mandat.

Et il y a évidemment la question des équipements. Les travaux d’un nouveau gymnase à Cusset ont commencé. Il sera livré plutôt fin 2022. Il viendra étoffer l’offre de créneaux sportifs. Villeurbanne en manque. On a beaucoup de clubs sportifs mais on n’a pas assez de créneaux horaires pour que tous les clubs puissent répondre favorablement à leurs adhérents.

Sur les groupes scolaires, un groupe scolaire à la Soie est aujourd’hui en préfabriqués. Les travaux commencent en 2021. Il s’appellera le groupe scolaire Simone-Veil. L’école devait se faire en deux phases. On a fait le choix d’accélérer, d’aller tout de suite vers la totalité du groupe scolaire, au regard de la pression démographique. Deux autres groupes scolaires a minima sont prévus sur le mandat. Et peut-être un quatrième, peut-être dans un premier temps dans une forme temporaire, le temps d’acquérir le foncier nécessaire, pour une 4e école définitive. Aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’on continue à accueillir si on n’a pas cette qualité d’intervention sur les services qui sont de notre responsabilité.

Un pôle petite enfance sera livré rue Rollet en cette fin d’année 2021 ou au tout début de l’année prochaine avec notamment une crèche. On souhaite développer « 100 berceaux » sur ce mandat pour répondre à la question de la petite enfance. Villeurbanne, il faut le reconnaître, a un taux de berceaux ramené au nombre d’habitants inférieur à la moyenne de la Métropole. On doit rattraper cette partie de retard.

Le nouveau groupe scolaire Simone Veil à la Soie, à Villeurbanne
@Tangram et Tavella

Deux nouvelles lignes de tram vont venir quadriller Villeurbanne d’ici 2026. Le T6 prolongé au nord, qui va passer par Granclément et les Gratte-Ciel, ainsi que le T9, qui reliera Charpennes/La Doua à Vaulx en passant par Saint-Jean. C’est un grand pas dans le désenclavement de Saint-Jean, et pour Villeurbanne ?

C’est historique pour Villeurbanne. Notre ville n’avait jamais bénéficié d’autant d’interventions en matière de transport en commun sur un seul mandat. Je m’en félicite. C’est à la hauteur de ce qu’on est en train de demander aux habitants en terme de modifications de pratiques. C’est très important que ces signaux arrivent en même temps qu’on parle de ZFE (Zone à faible émissions) ou d’évolution des mobilités. On n’est pas dans une espèce d’injonction à changer sans que les services arrivent.

Effectivement, pour Saint-Jean, l’arrivée de ce tram conditionnait le fait que l’agence nationale de rénovation urbaine nous accompagne dans le projet de rénovation du quartier historique Saint-Jean, un quartier en grande partie de logement social. Cela permet aussi aux habitants de ce quartier d’être désenclavés. Aujourd’hui, ils se considèrent comme de l’autre côté du pont, du périphérique. Il y a un besoin d’être raccordé à la ville et le tram va le permettre.

Je suis très satisfait de l’arrivée de ces trams. Je ne méconnais pas non plus ce que ça va générer pendant quelques années en matière de travaux, d’engorgement de la circulation. Il faudra aussi que les Villeurbannais prennent leur mal en patience pendant un moment, on va avoir beaucoup de travaux. Mais c’est au service d’une amélioration très significative des mobilités. En parallèle, il y a aussi un gros travail qui est fait au niveau des mobilités douces, pour avoir un maillage dans Villeurbanne en matière de pistes cyclables.

L'un des 5 parcs qui va voir le jour à Villeurbanne d'ici 2026

Quid de la piétonisation de l’hypercentre de Villeurbanne, aux Gratte-Ciel ?

L’enjeu est d’apaiser l’hypercentre de Villeurbanne, dans une sorte de quadrilatère entre les rues Francis de Pressensé (au nord), la rue Rollet (à l’est), la rue du 4 août 1789 (au sud) et la rue Racine (à l’ouest) où on souhaite fortement réduire la place de la voiture. On a commencé en piétonisant une partie de l’avenue Henri-Barbusse. Cette piétonisation est amenée à se poursuivre pour que l’ensemble de l’axe avenue Henri-Barbusse existant et prolongé dans la prochaine ZAC soit piétonisé. On souhaite aller plus loin et épaissir ces zones, renforcer la piétonisation, intervenir avec de la végétalisation en centre-ville et conforter une identité de centre-ville.

L’avenue Henri Barbusse fait office aujourd’hui de centre-ville mais il nous semble que pour une ville de 150 000 habitants, avec les usages qui se développent de plus en plus, il ne serait pas incohérent d’avoir une centralité, avec une identité commune, des aménagements urbains qui témoignent de cela. C’est aussi un projet important de ce mandat. Nous allons engager dès 2021 des travaux d’aménagement temporaires sur la piétonisation et puis ensuite des travaux définitifs quand l’ensemble de la ZAC Gratte-Ciel sera livrée.

Villeurbanne compte 150 000 habitants mais souffre aussi souvent de la proximité de Lyon. Les Villeurbannais préfèrent parfois se promener et faire leurs achats à Lyon. Comment les « garder » à Villeurbanne ?

On est dans une Métropole de Lyon qui a fait le choix de la pluricentralité. Le centre, ce n’est plus simplement la rue de la République si je devais prendre une expression lyonnaise. Ou la rue Victor Hugo. On a besoin aujourd’hui d’avoir des centralités de Métropole qui sont à l’échelle de la Métropole et Villeurbanne en est une et doit en être une.

Aujourd’hui, les étudiants de la Doua, par l’absence de transports en commun directs entre le centre-ville de Villeurbanne et la Doua, ils préfèrent aller soit à la Part-Dieu, soit dans le centre-ville de Lyon. Il me semble intéressant que notre territoire propose aussi une centralité aux étudiants. Ensuite, ils choisiront. Mais c’est sûr, il y a une volonté de créer une identité à Villeurbanne sur les activités proposées, les loisirs, les types de commerces. On souhaite que les enseignes qui vont se développer dans la ZAC des Gratte-Ciel, la nature des commerces, des activités, soient un peu différentes. Et offrent quelque chose qui répondent aux besoins de la population mais aussi peut-être en se démarquant de ce qu’on peut avoir l’habitude de voir dans des centre-ville classiques. On travaille avec des acteurs sur les questions liées aux commerces de l’économie sociale et solidaire.

On a déjà un appareil commercial entre guillemets classique, traditionnel, sur l’avenue Henri Barbusse existante. L’idée, ce n’est pas d’aller construire un appareil commercial concurrent de l’autre côté du cours Emile Zola. Il y a besoin de complémentarité, on peut avoir une identité un peu différente. Je souhaite que ce centre-ville devienne un lieu de destination touristique local mais pas seulement. Quand des gens viennent visiter la Métropole de Lyon, je souhaiterais à terme que dans les guides de voyage « que faire quand on vient 4 jours à Lyon », il soit écrit : « ben passez une journée à Villeurbanne » au regard de la qualité architecturale, patrimoniale et peut-être demain de l’offre un peu différente en matière de commerce. Ca peut être un atout différent pour notre ville. Pour que les gens la découvre. Villeurbanne a beaucoup à donner et elle a envie de se donner à voir.

Je m’interroge aussi sur le devenir de la place du Chanoine Boursier, la place qui accueille le marché des Gratte-Ciel. Quand ce n’est pas le marché, c’est un parking. Je me demande si la vocation de cet espace, placé dans l’hyper-centralité de la ville, qui est réservé à des voitures 80% du temps, je me demande si on ne peut pas en faire autre chose. On a déjà un parking juste à côté sous exploité. On pourrait très bien imaginer de transformer rapidement cette place. En un parc urbain, avec des activités. On pourrait envisager de piétoniser d’autres espaces dans cette hypercentralité. Après, il faut être vigilant avec l’arrivée du tram. En fonction du tram, avec le tracé qui sera retenu, il faut garder de la place pour tous les usages. Je ne suis pas un tenant du zéro voiture. Mais nos villes centre de la Métropole de Lyon n’ont pas vocation à faire en sorte que la seule place qui soit faite, soit faite à la voiture. Il faut faire beaucoup plus de place aux piétons, aux cyclistes, et à un usage apaisé de cette ville pour ses habitants.

Cédric Van Styvendael, le maire de Villeurbanne;
@ Gilles Michallet / Villeurbanne

Revenons sur le tracé du T6 nord, qui va passer dans l’hypercentre de Villeurbanne. Va-t-il passer au milieu de l’avenue Henri-Barbusse ?

Deux tracés sont soumis à la concertation à partir de mars 2021. Un tracé un peu plus à l’est, rue Rollet et rue des Bienvenus. Un deuxième tracé passe par la rue Paul-Verlaine, la rue Jean Bourgey et au milieu de la rue Jean Bourgey, il prend un virage à gauche pour rejoindre la cheminée. Il passerait alors à la fin de l’avenue Henri-Barbusse prolongée. Seulement dans sa toute dernière partie. Ce sont les deux scénarios qui sont soumis à la concertation. Le deuxième a plutôt ma préférence, mais laissons faire la concertation. On va présenter les études techniques de ces scénarios aux habitants. A la fin de cette concertation, on aura le tracé (la mise en service est prévue au premier trimestre 2026).

Et le tram T9 au nord, va-t-il passer par l’avenue Roger Salengro ?

Il y a une discussion en cours. Il y a un enjeu très fort que je partage, le continuum universitaire, entre le campus de la Doua et l’école d’architecture de Vaulx-en-Velin. C’est une demande de la maire de Vaulx-en-Velin qui est très importante. Et je comprends. Je suis aussi très intéressé pour qu’une partie de la population de l’avenue Roger Salengro soit desservie. On est en train de trouver une alternative à un scénario qui réponde à la fois au continuum universitaire mais aussi à ma demande qu’une partie de l’avenue Roger Salengro soit desservie.

Où en est la rénovation de la place Grandclément ? Et où passera le T6 à Grandclément ?

Pour la rénovation de la place, il nous reste à savoir où passe le tram. En fonction des scénarios. Celui le plus à l’est fait qu’on traverse la place pour redescendre et le scénario plus central fait passer le tram à gauche, sur la rue Jean Jaurès. Une fois qu’on a le tracé, ça nous permet de savoir si on peut rénover la totalité de la place sur le mandat (d’ici 2026) ou juste la moitié sur le mandat. On fera ou la moitié de la place, ou la totalité.

D’ici 2026, on a aussi l’aménagement de la fin du cours Emile Zola, sur la partie où on construit le gymnase et le collège (entre Cusset et Laurent-Bonnevay). Ça sera l’avant dernière partie de la rénovation du cours Emile-Zola puisque la dernière partie c’est le tronçon central vers les Gratte-Ciel. Pour ce tronçon, on attend d’avoir fini « Gratte-Ciel Centre-Ville » pour faire ce dernier aménagement. Sinon on va être obligé de tout casser. Sur le mandat, on aura fini la rénovation du cours Emile Zola sur sa partie la plus à l’est. Il ne restera plus que l’hyper-centralité.

En terme de sécurité, Vaulx-en-Velin et Rillieux vont miser sur la justice de proximité, avec des réactions beaucoup plus rapides aux petits délits. Que compte faire Villeurbanne ?

On passe la délibération le 22 février (2021) au conseil municipal. On va faire exactement pareil (que Vaulx), on est sur la même logique avec l’idée d’une réaction très rapide sur un certain nombre de petites infractions. Par exemple, à Villeurbanne, en lien avec les services du Procureur et avec la police nationale, on a choisi de mettre un focus important sur le tapage nocturne. Cela représente aujourd’hui beaucoup d’appels d’habitants et peu de suites. Cela fait partie de ce qu’on va mettre dans la convention avec le Procureur.

En parallèle, on va renforcer les équipes de police municipale. On avait été très critiqués sur le fait qu’on avait que 37 policiers municipaux sur 52 postes ouverts. Début avril 2021, on aura 46 policiers municipaux (sur les 52 postes ouverts). On a mis le paquet sur le recrutement, avec un jury hebdomadaire qui toutes les semaines fait des entretiens pour recruter des policiers municipaux. L’objectif, c’est 75 agents d’ici la fin du mandat. La modification du régime indemnitaire a aussi été votée au dernier conseil municipal pour être concurrentielle en terme de politique de rémunération. Le deuxième aspect, c’est la présence humaine sur le territoire avec une antenne mobile, un véhicule sur mesure commandé et qui arrivera à l’été 2021. Cette antenne mobile pourra se positionner, en fonction de nos souhaits, au Tonkin, à Grandclément, à Saint-Jean. Si ça fonctionne, on aura une deuxième antenne mobile et on n’exclut pas non plus de pouvoir se doter d’antennes de police municipale en dur.

La présence humaine ne se limite pas à la police municipale ou à la police nationale. On a engagé le recrutement de médiateurs. Je souhaite multiplier par 3 le nombre d’équipes de médiateurs. Enfin, de la présence humaine aussi avec des éducateurs de prévention. On va les multiplier par 2, il y en aura 9 de plus d’ici 2026.

Sur la vidéo-surveillance, ce n’est pas un tabou. Je n’en fait pas l’alpha et l’oméga de la politique de sécurité de la ville mais je souhaitais qu’on travaille là-dessus. On engage une réflexion pour augmenter le nombre de caméras de surveillance dans deux directions : sécurité routière avec de la vidéo-verbalisation, sur les grands axes structurants de notre ville, le cours Emile Zola, la rue du 4 août 1789 et l’avenue Roger Salengro, des axes où on a des problèmes. On a une fait une première expérience l’été dernier avec près de 2500 vidéo-verbalisations réalisées. Et puis le renforcement de notre réseau de flux vidéo sur les points durs en matière de trafic de drogue sur lesquels aujourd’hui nous ne sommes pas encore équipés. Des points sont équipés, d’autres pas encore. C’est la part du boulot où je considère avoir une responsabilité. J’attends aussi que l’Etat fasse sa part du travail et qu’on obtienne des renforts de police nationale supplémentaire.

Vaulx-en-Velin et Rillieux ont été placés en quartier de reconquête républicaine. Qu’en est-il pour Villeurbanne ?

J’ai noté que le ministre (Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur) me faisait un petit clin d’œil. Il a dit qu’il jurait revenir à Villeurbanne pour dire quel sera résultat du traitement de ma demande de placement en quartier de reconquête républicaine. Je souhaite qu’il se penche très précisément sur la situation de Villeurbanne. J’ai bon espoir. Ca change quoi ? C’est entre 15 et 25 policiers nationaux affectés à un territoire défini. Pour intervenir sur les problèmes de sécurité de ce quartier et pour le Tonkin, disons-le clairement, la problématique prioritaire, c’est le trafic de drogue.

La future Arena de l'OL, à Décines ©POPULOUS - OL Arena - Visuel Extérieur

L’Arena de l’OL va être construite à Décines, et pas à Villeurbanne. L’ASVEL va jouer plusieurs matchs européens d'Euroligue à Décines, et plus à Villeurbanne. Qu’en pense le maire de Villeurbanne ? Quid de l’Astroballe désormais ?

L’Arena, ce n’est pas plus le problème du maire de Villeurbanne. Ce n’est plus ma préoccupation. Je suis déçu qu’elle n’ait pas pu se faire à Villeurbanne. Mais une fois que c’est acté, ce n’est pas la peine de revenir dessus. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est l’avenir. Villeurbanne est une ville de basket et je veux que ça reste au cœur de la pratique sportive sur ce territoire, à la fois en amateur et en professionnel. Les discussions que je mène actuellement avec Tony Parker (le président de l’ASVEL) sont : quels sont les engagements que l’ASVEL est prête à prendre sur le nombre de matchs qu’elle va jouer sur notre ville ? En championnat de France, j’ai bien compris que c’était la totalité. Je veux maintenant savoir combien de matchs en Euroligue vont être joués à l’Astroballe puisque pour moi c’est aussi ce qui va définir l’ambition de la ville sur ce site.

Sur le site Georges-Lyvet, à côte de l’Astroballe, je souhaite que ça soit une base plutôt dédiée au sport loisir. Pendant le mandat, nous allons aussi couvrir le bassin extérieur de la piscine Etienne Gagnaire pour augmenter la capacité d’accueil des scolaires pour l’apprentissage de la nage, on va doubler le nombre de lignes d’eau. Il pourrait aussi avoir un projet d’extension de cette piscine avec la création d’un nouveau bassin. Mais pas sur ce mandat.

Se pose donc la question du devenir de l’Astroballe. En fonction des discussions que nous aurons avec Tony Parker, nous pourrions être prêts à investir sur l’Astroballe, pour faire en sorte qu’elle soit adaptée aux exigences de l’ASVEL. Je discute aussi avec l’ensemble des clubs de basket de la Métropole avec la possibilité qu’ils viennent jouer à Villeurbanne s’ils le souhaitent, je pense notamment aux féminines de l’Asvel (qui jouent actuellement salle Mado-Bonnet dans le 8e arrondissement à Lyon). J’ai beaucoup d’ambition, peut-être autant que Tony Parker, pour l’ASVEL.

Le projet de couverture du périphérique à Cusset, à Villeurbanne
@ visuel de Franck Gambini

Où en est le projet de couverture du périphérique à Cusset, justement à côté de l’Astroballe ? Est-ce que ça peut bouger au cours des prochains mois ?

Ca serait une couverture de périphérique sur 300 mètres, en face de l’Astroballe. Entre la sortie du périphérique La Soie et la passerelle piétonne Cusset-l’Astroballe. Pourquoi 300 mètres ? Au-delà de 300 mètres, c’est un ouvrage considéré comme de type tunnel et on a des spécifications techniques qui rendent exorbitant le prix de projet. C’est un ouvrage de couverture construit. Parce que pour arriver à financer cela, il faut absolument créer de la constructibilité sur cette surface pour améliorer le déficit budgétaire de l’opération. On envisage de construire du logement et de l’activité.

Mon enjeu principal, c’est de relier des morceaux de ville, de traiter une fracture urbaine entre deux morceaux de notre ville. Relier le quartier de la Soie et des Brosses. Relier le quartier Saint-Jean. On a des enjeux de continuité urbaine très forte. Le projet : une dalle constructible avec du logement et des services, avec des aspects de cheminement pour rejoindre la gare routière de Bonnevay. Il faut traiter les agrafes urbaines sur la Métropole de Lyon et une n’est pas traitée, c’est celle de Cusset. Mermoz a été traitée par un traitement apaisé de l’entrée du périphérique. Cusset, on a l’impression qu’on passe de la ville à des infrastructures autoroutières.

Ce n’est pas une lubie mais un projet longuement réfléchi. Je ne suis pas le seul à avoir réfléchi à cela. Sur ce mandat (d'ici 2026), il y aura des études. J’ai obtenu ces études dans les discussions que j’ai eues avec le président de la Métropole, Bruno Bernard. Il y aura des études qui seront conduites sur la possibilité de faire cette couverture pour que cela puisse s’engager sur un autre mandat si on parvenait à un accord et à trouver des modalités financières.

 

Prochain rendez-vous : Décines-Charpieu

 

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