“Aujourd’hui, suite à l’investigation des sept cas rapportés dans l’Ain nés entre 2009 et 2014, l’analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale, et Santé publique France n’a pas identifié une exposition commune à la survenue de ces malformations. L’absence d’hypothèse d’une éventuelle cause commune ne permet pas d’orienter des investigations complémentaires.

L’agence a conduit des enquêtes similaires sur deux signalements d’agénésie des membres supérieurs en Loire-Atlantique (trois cas, nés entre 2007 et 2008) et en Bretagne (quatre cas, nés entre 2011 et 2013). “Pour la Loire-Atlantique et la Bretagne, l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée pour les cas groupés de ces deux régions.”

Dans ce contexte, Santé publique France maintient avec le réseau français des registres une attention toute particulière à la survenue de nouveaux cas dans ces régions et dans le reste de la France.

Quelques heures avant la publication des résultats de l'agence sanitaire nationale, la directrice générale du Remera (Registre des malformations en Rhône-Alpes), Emmanuelle Amar, qui a déclenché l'alerte dès 2011, s'étranglait : “Sept enfants nés avec cette malformation entre 2009 et 2014, sur 924 naissances recensées, cela correspond à un un taux de malformations 58 fois supérieur au taux anormalement attendu pour de telles malformations !”