cgt Vénissieux
Photo d’archives. @ Marie de Monterno

"Je n'aurai pas une bonne retraite, ça me fait peur !"

A l'appel de la CGT, une intersyndicale interprofessionnelle a défilé pour réclamer une revalorisation des salaires. Reportage.

Place Jean Macé, le cortège s'amasse autour du la bannière de la CGT. "Augmenter les salaires, augmenter les pensions", "Tous ensemble en grève" se font entendre dans les haut-parleurs. Dans le cortège, Isabelle est venue pour "(son) avenir". "Je suis salariée de la SNCF et je suis à la retraite dans deux ans. Je me dit que je n'aurais pas une bonne retraite et ça me fait vraiment peur !" Ce sont bien les salaires le nerf de la guerre. Pour Boris Miachon-Débard, élu communiste, "ce n'est pas anodin qu'on en parle pendant la campagne présidentielle. Nous, on propose notamment l'augmentation des salaires à 1900 euros bruts."

Voir  "6 minutes chrono" - Présidentielle : les communistes veulent un SMIC à 1800 euros (vidéo)

Les précaires au coeur de la manifestation

Plus loin, un petit groupe de manifestants font aussi entendre leur revendication."On constate que la jeunesse a été trop délaissée par le gouvernement actuel et on ne veut pas être la génération sacrifiée. On demande une hausse des salaires en général et une cédéisation des contrats précaires" précise Pierre Ambrosini, secrétaire fédéral des  jeunes communistes du Rhône. La crise du Covid a fortement affecté les jeunes précaires. Pour le jeune militant, "ça fait des années qu'on se mobilise pour la précarité de la jeunesse. Le Covid a vraiment mis en galère les jeunes. On on l'a vu avec les queues devant les centres de distribution de nourriture."

Concernant le revenu étudiant, Pierre Ambrosini réclame "un revenu étudiant à hauteur de 850 euros/ mois pour tous". Une autre profession sollicitée pendant la crise du Covid : les fonctionnaires. Applaudis tout les soirs pendant la première vague, ils dénoncent le gel du point d'indice depuis "à peu près 10 ans, ce qui nous fait perdre environ 200 euros/ mois, si on avait suivi l'inflation" selon Christian Darfeuille, secrétaire général UNSA de la fonction publique régionale. Car "la crise Covid à démontré que les fonctionnaires étaient utiles et qu'on était souvent en première ligne: pour les EHPAD, les hôpitaux, les poubelles...Mais dès que la crise s'arrête, on nous oublie" dénonce-t-il.

La manifestation intersyndicale, débutée place Jean Macé, s'est étirée  jusqu'à la préfecture. Il y avait, selon les organisateurs, entre 3000 et 4000 participants.

Cette petite vidéo pour un résumé des revendications et des infos

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