Le square Saint-Michel © Gwendoline Troyano

Lyon Guillotière : ras-le-bol des incivilités au Square Saint-Michel

Vendredi 8 juin, les syndicats copropriétaires des immeubles de la grande rue de la Guillotière ont alerté la préfecture, le Grand Lyon et la mairie du 7e arrondissement de leur préoccupation de la dégradation du square Saint Michel.

A l’entrée du porche du square Saint-Michel, Nathalie Balmat, présidente du conseil syndical du 51 grande rue de la Guillotière, est bien remontée. Le square serait depuis 15 ans un lieu dégradé par des squatteurs qui font "du trafic, des barbecues sauvages, des bagarres, du bruit", confie-t-elle à Lyon Capitale. Ce vendredi 8 juin, vers 19 heures, pourtant, seule une canette de bière traîne sur un rebord du porche, alors que des mégots de cigarettes sont visibles et des débris de plastique salissent la pelouse. "Un agent de la mairie est passée par là, il a nettoyé avec une soufflerie, donc c’est plus propre que d’habitude", explique Mme Balmat.

Le square Saint-Michel est assez spacieux, idéal pour les activités de sport des écoliers de l’établissement Gilbert-Dru, attenant. La directrice de l’école aurait tenté de dialoguer avec les personnes concernées par ces accusations, en vain. "Ça devient une zone de non-droit : les assistantes maternelle doivent s’imposer pour s’asseoir sur les bancs et surveiller les enfants autour du toboggan, entouré de débris de verre et de cigarettes", se plaint un riverain. Un collectif des résidents des trois immeubles qui cernent le square a été crée récemment pour "obtenir une vision à 360 degrés".

"Il va y avoir un drame"

"Les résidents en ont plein le dos du bruit généré", avance M.Martin, membre du collectif et du conseil syndical des 30 et 32 grande rue de la Guillotière. "Le square est censé être fermé de 21h et 7h, mais les tapages nocturnes sont fréquents, quasi quotidiens", témoigne ce père de famille. Pierrick Chobaux, directeur de cabinet de la mairie du 7e arrondissement, aurait de son côté considéré le lieu suffisamment propre. "La mairie nous conseille d’appeler régulièrement le 17, raconte M. Martin. On se bat contre des moulins à vent"

Madame Balmat et Monsieur Martin craignent "un drame". Ou plutôt une énième bagarre qui dégénère. Pour la tranquillité des riverains, ils demandent aux autorités "le contrôle régulier de la non ré-installation des dealeurs de drogue et les mesures dissuasives qui y sont associées (patrouilles de police) et la mise en place d’un système de fermeture nocturne du square capable de résister aux dégradations". Et évoquent une solution mise en place à Villeurbanne pour garantir l’évacuation du parc le soir, par l'intervention d'une société de sécurité privée.

Impossible selon Pierrick Chobaux, la Ville de Lyon ne souhaitant pas fermer ses squares pour une raison de coûts financiers. "Cela fait 20 ans que je gère ce dossier. Je les comprends très bien, tous les étés c’est pareil", glisse-t-il à Lyon Capitale. Un nouveau rendez-vous avec la police municipale et nationale, les représentants de la mairie et les résidents aura lieu le 22 juin... dans le square même.

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