Palais de justice de Lyon
Palais de justice de Lyon © Tim Douet

Lyon : arnaque au faux médium, leur méthode était bien rodée

Trois Marocains étaient jugés à Lyon, accusés d'avoir monté une arnaque au faux médium sur l'agglomération rhodanienne, mais aussi dans la Loire, l'Isère et l'Ain. Ils visaient en priorité les femmes musulmanes et leur méthode était bien rodée.

L'affaire est rapportée par Le Progrès. Trois ressortissants marocains de 31 à 48 ans étaient jugés devant le tribunal correctionnel de Lyon la semaine dernière. Ils étaient accusés d'avoir monté une arnaque au faux médium, visant en priorité les femmes musulmanes. Ils cherchaient leurs victimes sur les marchés de la région. Une fois une femme repérée, un premier homme l'abordait en lui demandant un renseignement comme l'adresse d'une mosquée dans le quartier. Ce sujet était abordé pour gagner la confiance de la cible, avant d'aborder la question du "mauvais œil" et de se présenter comme médium. L'homme proposait alors de désenvoûter les bijoux de mariage de sa victime.

Un "miracle" pour gagner la confiance 

Arrivait alors un deuxième homme qui venait parler avec le faux médium pour demander de l'aide pour un membre de sa famille. Il partait puis revenait ensuite parler d'un miracle qui venait de se produire grâce au médium et d'une pierre ou bague magique. La victime était témoin de toute la scène, puis le faux médium lui proposer de l'aider à son tour. Pour cela, elle devait aller chercher ses bijoux, les confier au premier homme puis "aller soulever une pierre" pour aider au processus. Une fois récupérés, les bijoux étaient passés à un complice.

Des cailloux à la place des bijoux

Le faux médium revenait plus tard avec un sac qui soi-disant contenait les bijoux, mais ne devait pas être ouvert tout de suite par la victime pour ne pas compromettre le désenvoûtement. Une fois chez elle, la victime découvrait à l'intérieur des sacs de cailloux et autres objets ou aliments pour imiter un poids qui n’éveillerait pas les soupçons.

Les préjudices des plaignantes sont évalués entre 3000 et 60 000 euros selon les victimes. Les trois individus auraient opéré sur l'agglomération de Lyon, mais aussi à Vienne dans l'Isère, Bourg-en-Bresse dans l'Ain, ou Saint-Chamond et Rive-de-Gier dans la Loire. Ils étaient basés en Belgique et région parisienne. Selon nos confrères, lors de l'audience, ils ont été condamnés entre six mois avec sursis à deux ans ferme.

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