Le développement massif du vélo, avec des cyclistes pas toujours respectueux des piétons et autres usagers, commence à poser la question de la régulation d’un mode de déplacement souvent anarchique.
Les compteurs s’affolent sur les pistes cyclables de la métropole de Lyon. La pratique du vélo continue de se développer et l’arrivée des Vélo’v électriques a appliqué un coefficient multiplicateur. Il n’aura fallu que deux mois aux bicyclettes avec aide au pédalage pour atteindre le cap du million de trajets effectués. Le service de location de vélo de courte durée de JCDecaux a passé pour la première fois la barre des 100 000 abonnés. Aux heures de pointe le matin et le soir, des bouchons se forment désormais sur certains carrefours des tronçons de Voies lyonnaises déjà livrés. Les conflits d’usage étaient déjà légion avec les autres usagers de la route – piétons, automobilistes –, ils commencent même à intervenir entre usagers de la petite reine. “Je fais du vélo depuis cinq ans dans Lyon et le comportement de certains cyclistes devient dangereux. Il y a ceux qui téléphonent, ceux qui roulent au milieu, ceux qui tournent sans prévenir et ceux qui roulent à toute vitesse. C’est de pire en pire”, glisse Julien qui effectue 10 kilomètres chaque jour pour se rendre à son travail. “Nous avons atteint une masse critique d’usagers du vélo à Lyon qui pose la problématique de la cohabitation avec les autres modes de déplacement. À vélo, il y a des règles mais si vous savez que vous ne craignez rien en les enfreignant, vous les transgressez facilement. Les voitures sont contrôlées et pénalisées mais à côté, elles voient les cyclistes qui ne respectent pas le Code de la route. Cela peut créer un sentiment d’iniquité et l’agressivité des automobilistes monte”, relève Christophe Quiniou, maire LR de Meyzieu et monsieur vélo de la droite lyonnaise.
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