Marche des Fiertés 2025 @CM

Lyon : 14 000 personnes ont défilé lors d'une Marche des Fiertés joyeuse mais toujours politique

Près de 14 000 militants ont défilé dans les rues de Lyon pour la Marche des Fiertés 2025 ce samedi 14 juin. Un événement politique, mais joyeux, pour lutter contre les idées d’extrême droite. 

"Notre force réside dans nos différences. Faisons entendre nos voix et affirmons nos identités." C’est sous une chaleur presque accablante que le cortège de la Marche des Fiertés a donné son top départ aux alentours de 14h30 place Jean-Macé, dans le 7e arrondissement de Lyon. Selon la préfecture du Rhône, 14 000 militants et alliés de la cause LGBTQI+ ont défilé à travers l’avenue Jean-Jaurès, puis le quai Claude Bernard avant de rejoindre la rue Duquesne et le parc de la Tête d’Or (6e arr.). 

Organisée par le Collectif Fiertés en Lutte (CFL), cette "Pride" 2025 était une nouvelle fois un appel à l’affirmation de toutes les identités sexuelles et de genre. "La Pride est là pour affirmer nos possibilités d’exister dans l’espace public, même si la société voudrait nous faire taire. Et on le fait de manière festive parce qu’il faut dire que l’on est joyeux et que l’on a envie de vivre de façon sereine. La fête rassemble", déclare Maxime Larcher, membre de la délégation lyonnaise de SOS Homophobie.

Marche des Fiertés 2025 @CM

Parmi les personnes présentes, Laura, 23 ans, et Sam, 21 ans, participent depuis plusieurs années déjà à la Marche des Fiertés. "Je trouve important de célébrer la Pride. C’est une partie de nous, de notre identité, et on ne doit pas en avoir honte", affirme Laura. "Moi, je viens avant tout pour que l’on mette en avant ceux que l’on n’entend pas au quotidien. Ici, on peut être qui l’on veut, qui l’on est vraiment et je trouve ça beau de voir les gens s’épanouir alors que certains voudraient que l’on se cache." 

Pour rappel, 4 800 actes anti-LGBTQI+ ont été recensés en 2024 en France, soit 5 % de plus qu’en 2023, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur publiés en mai dernier. 

Marche des Fiertés 2025 @CM

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"Des violences plus fortes et plus radicales"

Comme lors de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars dernier, la montée des idées d’extrême droite était au cœur des inquiétudes ce samedi. "Les idées d’extrême droite, on le voit en France, mais aussi à l’international avec l’élection de Donald Trump ou en Hongrie avec Viktor Orban, ont un impact réel sur la vie des gens LGBTQI+", indique Emma, également membre de SOS Homophobie. Et Maxime Larcher d’ajouter : "Ces personnes prennent des décisions concrètes sur nos droits et d’une manière plus globale sur la science, la culture, la connaissance et c’est le début du totalitarisme de la pensée. On veut lutter avant que ces idées ne soient au gouvernement en France."

Les personnes transgenres ont également été particulièrement soutenues cet après-midi. "On peut mieux s’exprimer, mais les violences sont plus fortes et plus radicales", lance encore Maxime Larcher. Il ajoute : "Aujourd’hui, l’homophobie s’exprime envers les personnes transgenres particulièrement, envers tout ce qui touche à l’identité. On a beaucoup lutté pour les personnes lesbiennes, gay et bisexuelles, mais il ne faut pas oublier les autres personnes de la communauté. Tant qu’il y aura une personne queer discriminée, on continuera de lutter", conclut-il. 

Lire aussi : Lyon : un plan pour lutter contre la haine et les discriminations LGBTI+ signé ce mardi

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