Après la récente polémique lancée par Fabien Bagnon en réaction à un message de Jean-Michel Aulas, Nathalie Perrin-Gilbert appelle l'ex-président de l'OL à débattre "sur le fond" en vue des élections municipales.
Nathalie Perrin-Gilbert appelle à prendre un peu de hauteur. À l'image de nombreux observateurs et acteurs de la politique, l'ex-adjointe à la culture de Grégory Doucet et candidate aux municipales 2026, regarde avec circonspection (et peut-être un peu de désarroi) les récents "débats" entre le futur candidat Aulas et ses futurs opposants écologistes. "Les petites phrases font la une", regrette l'élue, qui dénonce les "pièges médiatiques dans lesquels certains ou certaines s'engouffrent bien trop facilement".
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"Les petites phrases font la une"
Dernier épisode en date, la brouille de cour de récré entre l'ex-président de l'OL et le vice-président aux mobilités de la Métropole de Lyon, Fabien Bagnon. Une brouille qui trouve son origine dans un tweet sujet à interprétation publié par Aulas, qui avait pourtant promis de réduire son activité sur les réseaux pour l'été. Ledit message évoquait les "vrais Lyonnais, de naissance, de travail, de cœur", provoquant une vive réaction de Fabien Bagnon qui y voyait un écho aux discours d'extrême droite.
La surinterprétation du vice-président à ces propos, puis les réactions hystériques de la quasi-totalité des élus de droite et écologistes ont fini de créer un psychodrame tout aussi ridicule qu'artificiel, et d'achever au passage la qualité du débat public le temps d'une journée.
"Le faux suspense que vous entretenez, digne d'une campagne publicitaire pour une nouvelle série, n'est pas à la hauteur de la fonction que vous semblez encore briguer"
Nathalie Perrin-Gilbert, plus discrète sur les réseaux, par ailleurs l'une des seules candidates à avoir d'ores et déjà présenté plusieurs propositions de campagne, estime que la sortie d'Aulas, "savamment pensée pour faire le buzz (...) a parfaitement rempli son objectif". "Et les réactions outrées et indécentes, bien que savamment pensées aussi, qu’elle a suscitées sur le même canal ne servent ni Lyon ni la démocratie", poursuit-elle.
L'ex-maire du 1er arrondissement appelle Jean-Michel Aulas à exprimer son attachement à Lyon, qui "ne fait aucun doute", "par des propositions et une vision pour l'avenir". Et de tancer : "Le faux suspense que vous entretenez, digne d'une campagne publicitaire pour une nouvelle série, n'est pas à la hauteur de la fonction que vous semblez encore briguer. L'élection municipale est une chose sérieuse."
Perrin-Gilbert invite de nouveau l'ex-président de l'OL "à débattre sur le fond. Pour que la démocratie l'emporte sur la démagogie". Et de conclure : "Car loin d'être dogmatique je suis tout à fait curieuse de votre réflexion sur l'avenir de notre ville et j'ose espérer que vous l'êtes un minimum à l'égard de la mienne, que je défends depuis 30 ans avec constance et détermination."
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Madame en est où de ses brouilles avec son parti ou avec le maire de lyon ? On est curieux.
Vous êtes curieux des ragots, pas moi.