(Photo by JEFF PACHOUD / AFP)

Le masque obligatoire partout à Lyon et Villeurbanne à partir de mardi

Le port du masque va être obligatoire à Lyon et Villeurbanne à partir du 1er septembre prochain.

Pascal Mailhos, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du département du Rhône a annoncé ce lundi après-midi l'extension du port du masque obligatoire à toutes les rues de Lyon et Villeurbanne à partir de ce mardi 1er septembre. Cette obligation comporte une dérogation pour les cyclistes et les joggeurs. “C’est une contrainte raisonnable que nous devons accepter pendant un temps”, a déclaré Pascal Mailhos. Par ailleurs, dans le département du Rhône et la métropole de Lyon (hors Lyon et Villeurbanne), le masque sera obligatoire dans un rayon de 50 mètres autour des écoles, des gares, stations de transports en commun et arrêts de bus.

M.Mailhos a insisté sur l’importance de la pédagogie pour “faire adhérer largement la population à ces mesures”. Des contraventions pourront être toutefois distribuées en cas de non-respect manifeste et en toute connaissance de cause de la part de personnes sans masque.

Des indicateurs de la maladie en hausse

Une décision prise en raison de la recrudescence du nombre de cas dans les hôpitaux du département. Pour rappel le Rhône a été classé rouge suite à l’augmentation du taux d’incidence dans le département ces derniers jours. Pour rappel, le port du masque était déjà obligatoire dans de nombreux lieux très fréquentés de la ville de Lyon.

Le docteur Jean-Yves Grall, directeur de l’agence régionale de santé, a fait le point sur la situation épidémique dans le département. Le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants est de 41 en Auvergne-Rhône-Alpes, de 47 pour la France. Il était de moins de 10 il y a un mois. À Lyon, ce chiffre est de 93 pour 100 000 et de 137 pour 100 000 à Villeurbanne. Leurs taux de positivités sont respectivement de 6,4% et de plus de 10%. Les chiffres étaient de 10 pour 100 000 pour Lyon et 16 pour Villeurbanne un mois plus tôt. “Il faut rappeler que le 15 mars, 50 personnes étaient en réanimation dans la région. Trois semaines plus tard, ils étaient plus de 750”, a insisté le docteur Grall pour appuyer la vigilance qu’il appelle de ses voeux.

25 000 tests en une semaine dans le Rhône

Par ailleurs, 3 patients étaient en réanimation dans les hôpitaux des HCL vendredi, contre 11 ce matin. Parmi eux, une personne âgée de 36 ans, a précisé le directeur de l’ARS. Concernant le dépistage, 77000 personnes ont été testées la semaine passée dans la région, dont 25 000 dans le Rhône. 15 000 tests étaient effectués dans le département il y a deux semaines. Le préfet de Rhône a insisté sur le respect des consignes en cas de contrôle positif. Aucune mesure coercitive n’étant prévue dans la loi pour inciter ces personnes à rester confinées : “Les tests n'ont de sens que si les gens testés positivement respectent les consignes qu’on leur donne. C'est-à-dire s'isoler pour ne pas contaminer d'autres personnes. Si elles ne le font pas, tester sera seulement ajouter des chiffres à des chiffres. Alors que l'objectif des tests, c'est de faire reculer la maladie et repasser dans le vert”. “Il n’est plus possible d'entendre : “moi ça ne m'intéresse pas”, “je fais ce que je veux”, “on ne m'empêchera pas de sortir””, a abondé le directeur de l’ARS.

Des contrôles renforcés

Le préfet a aussi assuré que les lieux dans lesquels le virus circule activement ( transports, lieux de rassemblement, mais aussi bars, restaurants) seront particulièrement ciblés avec des contrôles renforcés. En cas de non-respect des consignes sanitaires, la préfecture pourra aller jusqu’à demander la fermeture administrative des établissements.

Plus politiquement, de longues discussions ont eu lieu entre les services de l’État et la mairie de Lyon concernant ces décisions. Grégory Doucet a concédé avoir été partisan d’une obligation de masque “qui s’applique que quand on est à plusieurs”. “Monsieur le préfet agit dans le cadre de ses prérogatives. Chacun mobilise les moyens qui sont les siens. On partage le même objectif. Je me suis donné une obligation de résultat et pas de moyens. Nous allons suivre cette mesure et voir si cela conduit à augmenter l'occurrence de port de masque. Nous avons convenu avec monsieur le préfet que nous allons nous revoir pour regarder si le taux de port de masque s’améliore dans les lieux où les risques sont élevés. Si ce n'est pas le cas, il faudra alors réfléchir à une autre formule”, a-t-il précisé.

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