Dans un communiqué, la droite lyonnaise dénonce une nouvelle fois la Zone à faibles émissions mise en place dans la métropole lyonnaise.
"L’écologie ne peut pas être une punition sociale", lance le groupe la Métro positive, groupe d’opposition de droite à la Métropole de Lyon. Après s’être une nouvelle fois opposés à la Zone à faibles émissions (ZFE) dans une tribune publiée dans le JDD le 1er mai dernier, les élus de droite dénoncent "la mise en œuvre brutale, idéologique et profondément injuste" de la ZFE dans la métropole lyonnaise.
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"Le constat est alarmant"
Dans un communiqué diffusé ce samedi 10 mai, les élus assurent que "ce n’est pas le principe que nous contestons – nous avons tous intérêt à améliorer la qualité de l’air. (…) Mais ce qui se passe dans notre Métropole va bien au-delà des obligations légales." Pour rappel, depuis le 1er janvier 2025 la ZFE est désormais étendue aux Crit’Air 3 dans la Métropole de Lyon. Selon la collectivité, cela concerne 46 800 véhicules, soit 11 % du parc automobile particulier. Et la Métropole de Lyon envisage d’interdire les véhicules Crit'Air 2 à Lyon dès 2028. Une mesure que "la loi n’impose pas", précisent les élus de droite.
Une décision qui irait à l’encontre des enjeux de justice sociale "pour les familles modestes et les professionnels qui n’ont ni les moyens de changer de véhicule, ni d’alternative en transports publics", alors que "7 voitures sur 10 devront être mises à la casse", estiment-ils encore. Dénonçant dans le même temps l’absence d’alternative de transport collectif, "le constat est alarmant." Ils ajoutent : "C’est une vision de l’écologie hors-sol, déconnectée de la vie réelle, qui culpabilise ceux qui n’ont pas les moyens de faire autrement. La Métropole de Lyon applique aujourd’hui la ZFE la plus injuste de France."
La Métro Positive, par les voix notamment de Gilles Gascon, président du groupe et maire de Saint-Priest, ou encore le ministre François-Noël Buffet, demande donc la suspension des interdictions "les plus dures de la ZFE lyonnaise" ainsi qu'une "révision nationale du dispositif."
Le gouvernement souhaite rencontrer l’obligation autour de Lyon et Paris
De son côté, le gouvernement tente de maintenir les ZFE à Paris et Lyon tout en assouplissant, voire en supprimant, le dispositif dans les autres villes concernées. Dans un jugement rendu le 25 avril, le Conseil d'Etat a par ailleurs considéré que l'Etat respectait désormais ses obligations en matière de qualité de l'air, notamment après une amélioration à Lyon.
"En 2023 et 2024, les stations de mesure de l’agglomération lyonnaise respectent le seuil de 40 μg/m3 de dioxyde d’azote en moyenne annuelle. Seule une station de mesure a présenté une concentration en dépassement s’établissant à 44 μg/m3 en 2023, mais celle-ci devrait respecter le seuil de 40 μg/m3 en 2024", indiquait le Conseil d'Etat. Et de rappeler : "La ZFE-m (Zone à faibles émissions mobilité) lyonnaise contribue d’ores et déjà à la réduction de la pollution de l’air issue des transports et comporte des mesures nouvelle."
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