ZFE
Image d’illustration ZFE. (Photo Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

La droite lyonnaise incendie les écologistes et la ZFE dans un tribune

La droite lyonnaise s'en prend aux écologistes de la Métropole de Lyon et à leur application "punitive" de la ZFE.

Dans un tribune publiée mercredi 30 avril dans le JDD, plusieurs élus de la droite lyonnaise et rhônalpine incendient la Zone à faibles émissions et son application par la Métropole de Lyon et son président écologiste, Bruno Bernard.

Les élus signataires, notamment le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, estiment que la ZFE "illustre parfaitement la dérive d’élus écologistes déconnectés des réalités du terrain".

70% du parc automobile impacté

Selon les signataires, "d'ici fin 2027, rien que dans la Métropole de Lyon, l’interdiction des véhicules Crit’Air 2, 3, 4, 5 et NC pourrait exclure 500 000 véhicules de la circulation, soit près de 70 % du parc de véhicules actuel. Ajoutez à cela les 700 000 véhicules des territoires limitrophes tels que les Départements du Rhône, de l’Ain, de l’Isère, de l’Ardèche, de la Loire, de la Drôme et vous obtenez une véritable bombe sociale à retardement. Cela consiste à dire aux plus précaires qu’on ne veut plus d’eux dans nos grandes villes." Et de conclure : "c’est ni plus ni moins la création d’un délit de pauvreté."

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"Un argument de plus pour faire de la décroissance un modèle lyonnais"

Et de poursuivre : "Nous le constatons chaque jour, par idéologie, les élus de Lyon et la Métropole déconstruisent jour après jour les fondations d’un territoire qui a toujours été ouvert sur l’extérieur, une terre d’innovation et de croissance qui était aux avant-postes des grandes villes européennes. Ils trouvent avec la ZFE un argument de plus pour faire de la décroissance un modèle lyonnais."

Signée également par le sénateur Etienne Blanc, le maire de Saint-Priest, Gilles Gascon ou le maire du 2e arrondissement de Lyon, Pierre Oliver, la tribune s'en prend aux écologistes qui selon eux "imposent des normes inadaptées qui pénalisent d’abord les plus modestes, sans offrir de solutions alternatives crédibles". Rien de bien neuf à l'horizon.

Le Conseil d'Etat salue les effets de la ZFE

Les élus appellent ainsi les députés à mettre fin aux ZFE alors que les débats autour d'une éventuelle suppression du dispositif reprendront la semaine prochaine à l'Assemblée. Il semblerait néanmoins que le gouvernement tente de maintenir les ZFE à Paris et Lyon tout en assouplissant voire supprimant le dispositif dans les autres villes concernées.

Pour rappel, dans un jugement rendu le 25 avril, le Conseil d'Etat a considéré que l'Etat respectait désormais ses obligations en matière de qualité de l'air, notamment après une amélioration à Lyon. "En 2023 et 2024, les stations de mesure de l’agglomération lyonnaise respectent le seuil de 40 μg/m3 de dioxyde d’azote en moyenne annuelle. Seule une station de mesure a présenté une concentration en dépassement s’établissant à 44 μg/m3 en 2023, mais celle-ci devrait respecter le seuil de 40 μg/m3 en 2024", indiquait le Conseil d'Etat.

Et de rappeler : "La ZFE-m (Zone à faibles émissions mobilité) lyonnaise contribue d’ores et déjà à la réduction de la pollution de l’air issue des transports et comporte des mesures nouvelle."

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