Hadopi LC

Hadopi bientôt abrogée... et après ?

CD, livres, films, séries, jeux vidéo… tous sont copiés et mis en libre accès sur Internet. Un piratage que l’arrivée des imprimantes en 3D, capables de fabriquer des objets, pourrait encore amplifier. Dans ce contexte, François Hollande a promis d’abroger Hadopi. Que va-t-il se passer après ? C’est l’enquête culture de Lyon Capitale-le mensuel n° 712. Extraits.

En janvier, lors d’un discours à Nantes (…), François Hollande déclarait souhaiter abroger Hadopi, pour remplacer l’Autorité par une loi dédiée à l’exception culturelle française, et “développer l’offre légale”. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, estime que l’Autorité “n’est pas efficace”. Selon nos informations et plusieurs sources concordantes, le gouvernement Ayrault ne devrait cependant pas mettre fin à Hadopi avant la rentrée. La Haute Autorité se serait vu signifier qu’elle pouvait continuer de fonctionner jusqu’à la fin de l’été. (…) L’après-Hadopi devrait se décider avant la fin juillet. (…)

Piratage et antipiratage aujourd’hui

Près d’un Français sur deux admet avoir déjà téléchargé un fichier illégalement. Les autorités et les acteurs de la culture souhaitent faire diminuer ce piratage et marginaliser ceux qui continuent. Lyon Capitale fait le point sur les méthodes de téléchargement et les solutions antipiratage.

“Quand tout a été fermé, je n’ai rien pu voir pendant un mois. Maintenant, je télécharge et je stocke.” Pour les téléchargeurs compulsifs comme Lise, la fermeture de MegaUpload a été un coup dur, mais ils se sont vite adaptés. Téléchargement direct, streaming et désormais PirateBox, les solutions ne manquent pas. (…) Les petits malins peuvent même se faire aider par l’Hadopi, qui classe et analyse les sites… et fournit leur adresse !

La riposte antipiratage peut prendre plusieurs formes : la deep pack inspection, qui fait trembler le Net, l’Acta dont l’efficacité reste à prouver, ou le blocage d’un site. Mais la vraie solution consiste peut-être à revenir aux fondamentaux. (…)

La licence globale : usine à gaz ou dernier espoir ?

Les partisans de la licence globale souhaitent mettre en place un système où les abonnés à Internet s’acquittent d’une somme forfaitaire, obligatoire ou optionnelle. Cette somme serait ensuite reversée aux artistes en fonction du nombre de téléchargements. En contrepartie, les échanges sur les plateformes pirates ou officielles seraient légalisés, et surveillés pour vérifier l’audience des fichiers. Pour simplifier, il s’agirait d’une sorte de redevance télé mâtinée de Sacem. (…)

“La licence globale est une non-solution à un non-problème”, selon Christian Engström, eurodéputé suédois du Parti pirate. “Elle profiterait surtout aux plus gros, au détriment des plus petits”, renchérit Pascal Nègre, le PDG d’Universal Music France. L’UFC-Que choisir balaie ces arguments : “Cette solution est plébiscitée (…) même par le groupe Warner (…). En outre, elle est aisée à mettre en place, puisque toutes les infrastructures existent déjà.” Du côté des artistes, on évite de s’exprimer, de peur de se mettre à dos le consommateur. (…)

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L’intégralité de ce dossier est à lire dans Lyon Capitale-le mensuel n° 712, en vente en kiosques jusqu’au 28 juin et dans notre boutique en ligne.

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