Coup fourré à la mairie

Les élus de droite y voient un 'scandaleux renvoi d'ascenseur', Nicole Periquel ayant été candidate malheureuse sur les listes Collomb aux dernières municipales. La polémique a même suscité de gros remous à gauche, comme le révèle Les Potins d'Angèle, dans son édition à paraître jeudi. Retour sur cette affaire avec Denis Broliquier (divers droite), maire du 2e arrondissement, qui a un peu pris la tête de la fronde.

Lyon Capitale : Au dernier conseil municipal, vous êtes monté au créneau contre la mission confiée à Nicole Periquel, fourreur dans le 6e. Pourquoi ?
Denis Broliquier : C'est un vrai scandale. Cette femme était à droite, elle a toujours soutenu les listes de droite. Elle a changé de camp lors de la dernière campagne, c'est son droit. Elle était candidate sur les listes Collomb dans le 6e et elle n'a pas été élue, à son grand regret. Aujourd'hui on lui propose un poste alimentaire... C'est une récompense pour services rendus. On va lui demander de faire un travail d'animation de la vie des commerces. Or ses résultats comme présidente d'une association de commerçants ne sont pas probants. Elle avait bien commencé, mais elle a mal terminé et s'est mise tout le monde à dos ! Que Collomb engage des copains, si ce sont des bons, à la rigueur pourquoi pas... Mais là, il engage des copains, à un tarif non négligeable et sans aucune légitimité.
Vous l'estimez incompétente ?
Je n'irai pas jusque là. Elle n'est pas nulle, mais elle n'a pas légitimité aujourd'hui. Comme présidente d'association, elle n'a pas laissé de bons souvenirs dans le quartier.
Est-ce une vengeance de la droite à l'encontre de quelqu'un qui a rejoint le camp d'en face ?
Non, je ne crois pas.
Elle va gagner 800 euros par mois, ce n'est pas non plus mirobolant...
Pour combien d'heures par semaine ? C'est de la récompense alors qu'il n'y a pas besoin de quelqu'un là dessus. Il y a un adjoint au commerce à la mairie du 6e (divers droite) qui est très compétent et qui est lui-même commerçant. La moindre des choses, cela aurait été de lui demander s'il avait besoin d'une assistance. Là on lui met dans les pattes quelqu'un qui s'est présenté contre lui aux élections. C'est du copinage.
Pour vous, c'est un cas isolé ?
Non, mais en général les renvois d'ascenseurs se font à des niveaux plus importants, dans l'immobilier, dans le milieu associatif...
Là c'est petit renvoi d'ascenseur, pour des petits services, entre petits amis. Ça ne grandit pas la mairie. (...) Pendant la campagne, on a souvent entendu Collomb dire : il faut choisir son camps. Mais dans la gestion municipale, on pourrait espérer un peu plus d'équité.

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