autoroute bison futé A6
(Photo Daniel Dorko / Hans Lucas via AFP)

Auvergne-Rhône-Alpes : les trajets domicile-travail génèrent 2,1 millions de tonnes de CO² par an

Avec 2,1 millions de tonnes de CO₂ émises en 2022, les trajets domicile-travail pèsent lourd en Auvergne-Rhône-Alpes. Une région pourtant plus vertueuse que la moyenne nationale, selon l’Insee.

2,1 millions. C'est le nombre de tonnes de CO² générées en 2022 par les trajets domicile-travail des résidants de la Région Auvergne-Rhône-Alpes selon un rapport de l'INSEE publié ce mardi 16 décembre. Cela représente une moyenne de 650 kilos par travailleur. Un chiffre en dessous de la moyenne nationale des régions estimée à 710kilos. La collectivité se classe troisième région la moins polluante derrière la Corse et la PACA (590 kg). Un résultat qui peut s'expliquer par le fait que les actifs d'Auvergne-Rhône-Alpes utilisent plus les mobilités douces (11 % contre 10%) et les transports en commun (11% contre 8%) que la moyenne. Pourtant, des efforts sont possibles. En effet, si "10% des navetteurs automobilistes emprunteraient les transports en commun pour se rendre au travail, près de 190 000 de tonnes de CO ² pourraient être évitées chaque année dans la région" précise l'INSEE.

Une inégalité entre les territoires liée à la dépendance aux voitures

Sans surprise, le Rhône est le département qui pollue le moins (410 kilos de CO² / navetteur), bénéficiant "de distances domicile-travail plus courtes et une offre de transports en commun et d’équipements urbains, notamment les pistes cyclables, favorisant les mobilités douces", explique l'INSEE. C'est plus difficile dans l'Ain (840 kg de CO₂), la Haute-Loire (780 kg), ou encore la Haute-Savoie et l'Ardèche (730 kg). Ces départements ruraux, plus délaissés par les transports en commun, créent une dépendance à la voiture, véhicule plus polluant.

Autre facteur de pollution, celle des aires d'attractivité des villes (AAV). Les actifs travaillent dans la même AAV que leur lieu de domicile représentent 80 % des navetteurs, et 57% des émissions. A l'inverse, ceux qui se rendent dans une autre AAV représentent 11 % des actifs, et génèrent 28 % des émissions. Ils génèrent en moyenne 1 580 kg de CO₂ par an, soit trois fois plus que ceux restant dans leur AAV.

@INSEE

Aussi, les aires régionales qui concentrent le plus d'émissions sont celles de Lyon et Genève, en raison de la centralisation des emplois. Ces aires représentent 19 % des émissions inter-AAV. Plus précisément, l'aire de Genève concentre à elle seule 7% des gazs à effets de serre (GES) de la Région. A noter que l'augmentation de nombre de véhicules immatriculés ralentit. Alors que "le parc automobile des particuliers" s'est accru de 6% sur la période 2013-2018, il était en hausse de seulement 2% entre 2018 et 2023. L'INSEE évoque un ralentissement progressif lié notamment à "la mise en place des ZFE à Lyon et Grenoble qui réglementent la circulation des véhicules les plus polluants".

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