(Photo by EMMANUEL DUNAND / AFP)

16 millions d'euros promis par la Région pour obtenir la nouvelle usine de Safran dans l'Ain

Safran installera sa nouvelle usine de freins carbones dans l'Ain. Jusqu'en 2023, la métropole de Lyon était positionné pour accueillir le projet.

Le motoriste français Safran a annoncé jeudi choisir la France pour implanter une nouvelle usine de freins carbone dans l'Ain, un investissement "de plus de 450 millions d'euros à terme" déterminé entre autres par l'accès à une électricité abordable.

"L'énergie pouvant représenter jusqu'à 30% du coût de fabrication d'un frein carbone, la garantie pour cette nouvelle usine d'un accès sécurisé à une électricité décarbonée à un prix stable et compétitif à long terme a permis ce choix d'implantation", a expliqué le groupe dans un communiqué.

Lire aussi : Le patron de Safran bannit les villes écologistes, le projet d'usine annulé dans la métropole de Lyon a-t-il refroidi le groupe ?

"Un travail collectif, exigeant, conduit avec méthode et détermination par la région", se félicite Fabrice Pannkoucke

"Un choix de souveraineté et de réindustialisation, de décarbonation et d'avenir ! Merci à EDF: notre électricité propre et compétitive attire les leaders mondiaux. L'industrie c'est ici !" a réagi le président français Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.

Le motoriste avait réfléchi à installer son usine à Feyzin dans la métropole de Lyon. Le projet avait même été validé officiellement et annoncé par le Président de la République, mais l'industriel y a renoncé en 2021, en raison notamment de la pandémie de Covid-19 et de son impact sur le trafic aérien. Le groupe avait revu ses critères avec une exigence importante, en particulier sur "la capacité de l’État à s’engager, dans la durée, sur un prix stable et compétitif de l’énergie – décarbonée – post 2030", expliquait-il. Allant jusqu'à évoquer, fin 2024, une installation en Amérique du Nord en raison du coût de l'énergie.

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Plus de 30 millions d'euros de deniers publics pour 200 emplois

L'Etat a ainsi fourni une subvention à hauteur de 15 millions d'euros et la région a fait une promesse de subvention de 16 millions d'euros, indique-t-on à Bercy. Le délai du raccordement aux réseaux de transport d'électricité RTE, point clé pour les implantations d'usines, a été raccourci à 45 mois pour ce projet contre 60 mois habituellement. EDF a proposé à Safran l'énergie à un prix de 55 euros du mégawatt-heure, a indiqué Bercy à l'AFP.

Les propos du patron de Safran qui avait indiqué ne plus vouloir investir dans des villes dirigées par des élus écologistes avaient créés à Lyon une polémique, la droite accusant Bruno Bernard, président de la Métropole, d'avoir fait fuir le groupe. "Non seulement la Métropole n'a pas provoqué le départ de Safran, mais en plus, elle a réagi immédiatement pour sécuriser l'avenir industriel du site concerné", avait répondu l'écologiste. Et de rappeler que le projet prévu à la place de l'usine de Safran doit permettre de créer entre 750 et 1000 emplois directs, soit jusqu'à quatre fois plus que les 250 emplois initialement envisagés par Safran.

L'arrivée de Safran dans l'Ain "est le fruit d'un travail collectif, exigeant, conduit avec méthode et détermination par la région" Auvergne-Rhône-Alpes, a aussi souligné Fabrice Pannekoucke, président de la région. Selon Safran, l'usine devrait commencer à fonctionner en 2030 et employer une centaine de personnes "hautement qualifiées" au début, avant de doubler ses effectifs à terme sur ce nouveau site industriel installé dans le PIPA, le plus grand parc industriel de la région, qui regroupe 185 entreprises à environ 30 km de Lyon.

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