Photo d’archives de la maison d’arrêt de Lyon Corbas. (Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Exigeant son transfert, le complice de l'évadé de la prison de Lyon-Corbas menace une juge

Le codétenu de l'évadé de la prison de Lyon-Corbas, le 11 juillet dernier, a été condamné pour avoir écrit des lettres menaçantes à une juge.

C'est un nouveau fait grave que le tribunal judiciaire de Vienne a jugé, mercredi 30 juillet, en lien avec l'évasion rocambolesque du 11 juillet dernier. Pour rappel, un homme incarcéré à la prison Lyon-Corbas parvenait à s'évader en se faufilant dans l'un des sacs à linge de son codétenu, Andy Periatamby. Ce dernier, âgé de 21 ans, avait été remis en liberté ce même jour avant d'être interpellé dans la soirée du lundi 14 juillet, à Marseille.

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Il a donc été remis derrière les barreaux le lendemain, en vue de sa mise en examen, mais dans la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Mécontent d'être incarcéré là-bas, l'homme originaire de Lyon a adressé deux lettres menaçantes à une juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Lyon. Comme l'écrivent nos confères du Progrès, un premier courrier a été intercepté par le personnel pénitentiaire le 21 juillet.

"Je vais commencer à faire brûler votre voiture, pensez à vos proches"

"Si en septembre, je ne suis pas transféré aux Baumettes (centre pénitentiaire de Marseille, NDLR), je vais tout faire pour obtenir des transferts disciplinaires […] J’ai une organisation criminelle derrière moi […] Je vais commencer à faire brûler votre voiture, pensez à vos proches", écrit celui qui se présente comme le fondateur de la "Mafia sans fin" à Marseille. Le second, envoyé par La Poste, atterrissait dans les mains de la juge le 29 juillet. "Je vais vous montrer c’est quoi le chaos en France. On va faire sauter vos voitures", menaçait-il.

Ce dernier fait l'objet d'une interdiction de séjour à Marseille pour cinq ans et a été condamné à 12 reprises entre 2019 et 2023 pour des faits de violences, des menaces, des vols aggravés ou encore pour trafic de stupéfiants.

L'enquête, diligentée dans la foulée, a été confiée à la brigade de recherches et Bourgoin-Jallieu. Placé en garde à vue mardi 29 juillet puis auditionné, l'individu a reconnu les faits. Toujours selon Le Progrès, il a été condamné par le tribunal judiciaire de Vienne ce mercredi 30 juillet à une peine de deux ans de prison ferme, assortie d'un mandat de dépôt. La magistrate a demandé et obtenu un préjudice moral d'un euro symbolique.

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