Sinisha milinov des rempart au tribunal à Lyon
Sinisha Milinov a été condamné à 16 mois de prison, dont 6 fermes pour une agression raciste dans le 1er arrondissement de Lyon. (Photo : NC)

Agression raciste à Lyon : les victimes de Sinisha Milinov témoignent

Le 2 février dernier, trois jeunes hommes étaient victimes d'une agression raciste près du Boston Café, dans le 1er arrondissement de Lyon. Deux d'entre eux ont raconté leur nuit d'horreur dans les colonnes du média StreetPress.

Visages et cou lacérés avec un couteau, coup de genoux,... Deux des trois victimes d'une agression raciste le 2 février dernier à Lyon ont raconté, sur le site de StreetPress, le déroulement des faits. "J’ai eu de la chance, il n’y a que quatre coups sur les six qui me visaient qui m’ont touché", ironise l'un d'eux dans les colonnes du média indépendant.

L'agression a, d'après eux, duré environ 15 secondes. Les trois jeunes hommes seront laissés dans une mare de sang, près du commissariat du 1er arrondissement. "On vit dans la crainte et l’appréhension d’être retrouvés. J’ai toute ma famille ici et j’ai peur pour eux", confie l'un d'eux.

Les victimes se sont vues délivrer entre huit et vingt jours d'ITT, rapporte StreetPress.

Prison ferme pour les agresseurs

Deux jeunes hommes, Pierre-Louis Perrier et Sinisha Milinov, ancien cadre des identitaires à Lyon, ont été condamnés mardi 6 février 2024 à une peine de prison ferme pour cette agression. Lors du procès, le mobile raciste des violences a été retenu "considérant le contexte de la commission des faits", a expliqué la présidente du tribunal. Les parties civiles avaient en effet déclaré avoir été victimes d'insultes racistes. Ces éléments ont été "corroborés par les messages retrouvés sur le téléphone" de Sinisha Milinov a considéré le tribunal.

Quelques heures seulement après les violences, Milinov avait notamment publié un "CR" (compte rendu) sur une boucle Telegram : "On a fait du 3v3 contre des bougns... PL a sorti un couteau. Il y a eu des coups au visage. Mort de rire." Mais pour Pierre-Louis Perrier, seule sa présence dans ces groupes est de nature à justifier une haine raciale. Des participants à la conversation évoquent quant à eux la "revanche de Crépol".

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