Saint-jacques, crosnes, cresson, ‘nduja à l’Armada © William Pham
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Assiettes à partager : nouvelle convivialité ou mirage marketing ?

À l’heure du food porn  et des assiettes plus photogéniques que nourrissantes, difficile de ne pas voir derrière l’effet de mode un business model  redoutablement rentable.

Mettons les pieds dans le plat : l’assiette à partager est le nouveau dogme. Fini la pièce unique servie rien que pour soi, place au collectif obligatoire. On pioche, on grignote… on share.

Décomplexer la gastronomie, déstructurer le repas, démocratiser le sacro-saint triptyque entrée-plat-dessert : voilà le storytelling officiel, la promesse de ce qu’on appelle désormais la “food collaborative”. Le guide Fooding, flairant le bon néologisme, a même forgé le terme “tapassiette” – contraction de “tapas” et “assiette”. Un mot qui claque comme une évidence : plus ludique qu’un menu, plus vivant qu’un dressage classique, les assiettes à partager n’ont jamais été autant à la mode.

Sur le papier, l’idée a tout pour séduire. On multiplie les saveurs, on picore à plusieurs, sans être enfermé dans un choix unique. C’est une manière de rompre le cérémonial un peu figé du repas, de rendre l’expérience plus vivante. Elle dit quelque chose d’une époque qui préfère la fluidité au protocole, la dégustation plurielle au plat signature. Le restaurant devient spectacle et expérience collective.

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