Musée Confluences
© Jeff Pachoud/AFP

Prêts toxiques du conseil général du Rhône : ça explose

380 millions d’euros. C’est le chèque, plutôt gonflé, que devront signer Danielle Chuzeville et Gérard Collomb* afin de se défaire de trois emprunts toxiques. Du jamais vu. La facture a plus que doublé depuis la décision de la Banque nationale suisse (BNS), la semaine dernière, de ne plus maintenir le franc suisse à la parité de 1,20 franc par euro.

Depuis une semaine, les taux d'intérêt se sont littéralement envolés : 27,3 %, 19,75 % et 9,13 %. Il s'agit des trois emprunts les plus dangereux souscrits par le conseil général du Rhône. Très fluctuants, les emprunts toxiques (ou “structurés”) vendus par Dexia au département du Rhône afin de financer le musée des Confluences sont indexés sur la parité euro/franc suisse et sur la différence euro/dollar et euro/franc suisse. Aucun plafond n'est prévu. Du coup, on assiste aujourd'hui à un scénario catastrophe.

L'élément déclencheur ? La décision de la Banque nationale suisse (BNS), le 15 janvier dernier, de ne plus maintenir le franc suisse à la parité de 1,20 franc par euro comme elle le faisait depuis septembre 2011.

Au final, si le département voulait se débarrasser de ces trois emprunts, il faudrait débourser la modique somme de 380 millions d'euros.

* Avec la création de la métropole, les emprunts toxiques seront désormais supportés par les deux institutions.

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