La Ville de Lyon a rendu hommage ce jeudi aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 dans la cour de l’Hôtel de Ville. 500 personnes se sont recueillies en souvenir des disparus et rescapés.
Dix ans plus tard, la douleur est toujours palpable. Dans la cour de l’Hôtel de Ville de Lyon ce jeudi, 500 anonymes se sont recueillis lors de l'hommage rendu aux 130 victimes des attentats du 13 novembre 2015, "l’un des drames les plus terribles de (notre) histoire contemporaine", a rappelé le maire de Lyon, Grégory Doucet.
"La France entière a vacillé, mais elle ne s’est pas effondrée"
Aux côtés de ses adjoints et de la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, l’édile s'est souvenu que le soir du drame, "la France entière a vacillé, mais elle ne s’est pas effondrée". Et si le terrorisme islamiste a voulu "tuer la joie de vivre" de la Nation pour ce qu’elle est, "libre, plurielle, ouverte", la France s’est "redressée", a-t-il ajouté. "Dix ans après, Lyon se souvient. Mais ce recueillement n’est pas un repli. C’est un acte de résistance". Ému, le maire a ensuite évoqué les disparus ainsi que leurs familles. "Nous pensons aux victimes. Nous pensons aussi aux rescapés, aux blessures visibles ou invisibles. À toutes celles et tous ceux que la violence a marqués pour toujours et dont la reconstruction n’a jamais cessé depuis".
Face à la menace qui n’a pas disparu, la réponse "reste la même : l’attachement aux valeurs de la République, à l’État de droit et à la liberté de conscience". "La dignité et l’humanité face à l’obscurantisme", a-t-il résumé sobrement. Du souvenir de ce drame, Fabienne Buccio y voit la naissance d’une "exigence" : "Honorer la mémoire des disparus, prendre soin des vivants et transformer la peine en engagement collectif". Et d’ajouter : "Leur douleur nous oblige".
"Puisons dans le souvenir de ces attentats une certaine idée de la France : une nation qui ne plie pas face à l’adversité. Une nation qui trouve toujours la force de se relever dans les épreuves", a ainsi conclu la préfète tandis qu’une minute de silence était finalement observée. Puis, sur les notes de Quand on a que l’amour, officiels et Lyonnais se sont enfin dirigés vers les deux livres d’or mis à disposition avant qu’ils soient remis à des associations de familles de victimes.
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