Deux nouvelles voies de covoiturages vont être aménagées sur l’A6 et l’A42, au premier trimestre 2025. (Photo MaxPPP)
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Quelles (autres) solutions pour faire sauter le bouchon de Fourvière ?

La quasi-impossibilité de réaliser le tronçon manquant du périphérique entre le 9e et Gerland ralentit tout projet de requalification de la M6-M7. Quelques projets pourraient toutefois en accélérer le réaménagement.

1. Le RER à la lyonnaise

Ce serpent de mer est presque aussi vieux que la réalisation du tronçon ouest du périphérique lyonnais entre la porte du Valvert et Gerland. Dès le début des années 2000, Gérard Collomb promettait un déploiement rapide d’un RER à la lyonnaise. Le projet fait consensus politiquement. Les écologistes le portent aussi, tout comme Laurent Wauquiez à l’époque où il présidait le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’État souhaite également développer les liaisons ferroviaires urbaines. Malgré cet alignement de planètes, le dossier reste en stand-by. La principale avancée de ce mandat réside dans le lancement d’une super étude à 2,5 millions d’euros reprenant toutes les études précédentes avec pour finalité de dessiner les contours d’un futur Service express régional métropolitain (SERM) lyonnais, la nouvelle dénomination du RER à la lyonnaise. Ce nouveau réseau, porté par la Région et la Métropole, s’articulerait sur un train tous les quarts d’heure dans la première couronne et toutes les trente minutes en seconde couronne. Sur le papier, l’idée est séduisante et offrirait aux habitants des zones périurbaines une alternative crédible à la voiture. Dans les faits, le SERM se heurte à des blocages techniques et financiers. Le réseau ferroviaire lyonnais est actuellement saturé et ne permettrait pas en l’état de faire circuler plus de trains. Le contournement pour les trains de marchandises fait partie des préalables. Le projet est chiffré à 2 milliards d’euros et ne sera pas livré avant 2035. Pour le nœud ferroviaire lyonnais, la facture est encore plus élevée : 4 milliards d’euros. “Avec nos capacités financières actuelles, on ne peut pas le financer uniquement avec de l’argent public”, admet Alexandre Vincendet, maire Horizons de Rillieux-la-Pape, qui plaide pour la création d’une société publique-privée finançant les grandes infrastructures lyonnaises. “Dans l’imaginaire des gens, le SERM sera comme le RER en région parisienne mais nous n’y arriverons jamais. Nous aurons plutôt des TER de proximité comme les lignes Vienne-Villefranche ou celles entre Bourgoin et Lyon ou Ambérieu et Lyon. Elles jouent déjà ce rôle. Le grand problème du ferroviaire à Lyon, c’est la traversée de la Part-Dieu. Des quais ont été rajoutés mais il n’y en aura jamais assez si on veut à la fois plus de TGV et plus de RER. Emmanuel Macron a relancé les SERM mais le sujet n’a pas été évoqué lors de la conférence sur le financement des infrastructures. Le RER à la lyonnaise va se fracasser sur la question de son financement.” Le déploiement de ce nouveau réseau fait toujours partie du bouquet de solutions envisagé par la Métropole de Lyon afin de diminuer le trafic sous Fourvière.

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