En marge du mouvement "Bloquons tout" ce mercredi 10 septembre, les manifestants et les syndicats évoquent "de la colère" et du "ras-le-bol" vis à vis du gouvernement actuel.
Piquet de grève à l'hôpital Edouard Herriot, "kermesse solidaire" à Charpennes, mobilisation sur la place Guichard, cortèges sauvages dans les rues... A Lyon, le mouvement "Bloquons tout" est massif ce mercredi 10 septembre. Au total, plus de 8 000 personnes ont pris part aux diverses actions, pour 15 interpellations par les forces de l'ordre. Si certains mouvements se sont déroulés dans le calme, de nombreux cortèges sauvages ont débordés, nécessitant l'intervention des CRS.
"Il y a une colère profonde dans le pays"
Du côté des manifestants "la colère" et le "ras-le-bol" semblent gronder : "Je suis ici aujourd'hui pour faire entendre une lassitude. Ce n'est plus possible de vivre dans une France comme celle-ci où l'on n'est plus écoutés, plus entendus, où l'on a l'impression de ne plus être en démocratie", partage Margot venue manifester. "Je n'ai pas l'habitude de manifester mais j'en ai marre donc je viens apporter mon soutien", poursuit une autre militante. A l'image des quelques 3 000 autres personnes rassemblées sur la place Guichard, les deux jeunes femmes sont venues montrer leur désarroi face au contexte national actuel : "Je crois qu'aujourd'hui, nous ne pouvons plus attendre grand chose du gouvernement, mais nous voulons montrer que nous sommes nombreux à ne pas être d'accord", affirme Margot.
Même cri d'alerte chez les syndicats, rassemblés à midi sur la place Guichard sous l'ordre de la CGT : "Il y a une colère profonde dans le pays et les mesures annoncées dans le budget 2026 ont mis le feu au poudre", explique la secrétaire générale de l'union locale CGT 3e et 6e Lyon. "On considère aujourd'hui que le gouvernement s'attaque à l'ensemble de la population", ajoute une membre du syndicat Force Ouvrière des HCL. "Le seul budget qui augmente c'est celui de la guerre, nos salaires n'augmentent pas, les moyens pour l'hôpital, pour l'éducation nationale n'augmentent pas, il y a de plus en plus de misère, donc la ce n'est plus possible. Le tous ensemble n'a jamais été aussi important et aussi prégnant"

A travers ce mouvement, les syndicats revendiquent notamment "plus de justice fiscale, une justice sociale, et l'augmentation des salaires, des minimats sociaux et des pensions de retraite."
Vers une poursuite de la mobilisation ?
Et ce n'est pas fini. Après une première journée de mobilisation massive, certains syndicats comptent bien poursuivre le mouvement, à l'image de la CGT : "Nous sommes nombreux aujourd'hui et ce n'est qu'un début, nous allons aller jusqu'au bout", lance un membre du syndicat. "Les confédérations appellent le 18 septembre et bien écoutez nous commençons le 10, ensuite le mouvement se poursuivra le 11, le 12, le 13, le 14, jusqu'au 18 et même après", affirme quant à elle une membre de Force Ouvrière.
Reste désormais à voir si le mouvement du 18 septembre prendra la même ampleur que celui d'aujourd'hui.
Lire aussi : En direct. Blocages du 10 septembre à Lyon : un cortège sauvage de 8000 personnes autour de la place Guichard
Ras le bol des gazages par les CRS sur ordre des Préfets sur ordre du gouvernement.
Répandre des gaz dangereux pour la santé des habitants et totalement débile.
Ramassis de gauchosbobocollaboislamisre....à virer et vite