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Cérémonie de mise à l’honneur de la police municipale par le maire de Lyon Grégory Doucet, le 12 avril 2024 ©Julien Barletta

Désarmer la police municipale ? À Lyon, les écologistes évacuent la proposition des insoumis

La cheffe de file des députés LFI a lancé un pavé dans la mare ce dimanche en indiquant vouloir désarmer les polices municipales. À Lyon, la majorité écologiste, alliée aux insoumis, assure qu'il n'est pas question de désarmer ses agents.

"La police municipale n'a pas besoin d'être armée." La cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot a déclenché une vive polémique ce dimanche soir en affirmant sur le plateau de BFM TV être favorable au désarmement des polices municipales, à moins d'un an des élections municipales.

"La police est armée depuis 2015, il n'est pas question de revenir là-dessus"

Quelques minutes plus tard, les déclarations de la députée ont trouvé un écho entre Rhône et Saône. Le maire LR d'Écully, Sébastien Michel s'est ainsi empressé de rappeler que LFI "est aujourd'hui représenté au sein de l'exécutif de ma Métropole de Lyon aux côtés de Bruno Bernard". "Ne l'oubliez pas en mars 2026", lance-t-il aux électeurs, considérant que ces déclarations devraient influencer leur vote, quand bien même la Métropole de Lyon ne dispose d'aucune police municipale.

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Le maire LR du 2e arrondissement et candidat aux élections municipales de 2026, Pierre Oliver s'est quant à lui contenté de republier un message indiquant : "Ceci devrait éclairer le choix des Français qui font de la sécurité un des enjeux prioritaires pour les élections municipales."Quelques heures plus tard, c'est l'ancien député Renaissance du Rhône et conseiller métropolitain, Thomas Rudigoz qui, dans un communiqué, s'interroge : "Les écologistes lyonnais veulent-ils renforcer leur police municipale ou s'aligner sur la doctrine anti-police de leurs alliés insoumis ?"

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Des propos pas (encore ?) relayés dans le Rhône et à Lyon

Une question balayée d'un revers de main dans les rangs de la majorité écologiste du conseil municipal. "La police est armée depuis 2015, il n'est pas question de revenir là-dessus", évacue-t-on. Tout en relevant par ailleurs que ces déclarations n'ont depuis pas été reprises ou publiquement approuvée par la députée LFI de Lyon, Anaïs Belouassa Cherifi. Contactée, la députée n'a pas donné suite à nos sollicitations à l'heure où nous écrivons ces lignes.

Depuis plusieurs mois, le maire Grégory Doucet tente de valoriser son action sécuritaire, entre revalorisations salariales de ses agents, mise en place d'un contrat d'engagement pour les policiers formés à Lyon, ou encore cérémonies de mise à l'honneur. Il tente ainsi d'enfiler un costume de maire de gauche sensible aux questions de sécurité. Il accordé une interview à La Tribune Dimanche accompagné du maire de Bordeaux dans laquelle il assurait : "J’ai grandi en banlieue, je sais ce qu’est la sécurité du quotidien pour les habitants et c’est une priorité pour moi."

Le maire écologiste va également installer de nouvelles caméras dans la ville, lui qui n'y étais pas particulièrement favorable (ni particulièrement défavorable) en début de mandat. Là, la divergence de point de vue avec une partie de sa majorité, y compris chez les écologistes, est connue. Mathilde Panot n'a d'ailleurs pas exclu de désinstaller les caméras de surveillance dans les villes où un maire LFI serait élu.

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