Les agents publics se sont peu mobilisés mardi, avec des cortèges clairsemés, après un appel lancé par cinq des huit syndicats de la fonction publique, qui réclament de meilleures rémunérations et redoutent de nouvelles coupes budgétaires.
La CGT, principale organisation représentative dans la fonction publique, l'Unsa, la FSU, Solidaires et la CFE-CGC, appelaient à la mobilisation et, certaines, à la grève, pour demander une meilleure rémunération et dénoncer des débats budgétaires qui, selon elles, "s'engagent de la pire des manières" pour les agents. Deux des principales forces syndicales, la CFDT et FO, manquaient toutefois à l'appel.
A 14h, on dénombrait 3,1% d'agents en grève dans la fonction publique d'Etat et moins de 2% dans la fonction publique hospitalière et la territoriale, selon le ministère de la Fonction publique. Un constat identique pour les enseignants, peu nombreux à faire grève à la mi-journée: 4,29% en moyenne pondérée des premier et deuxième degrés (primaire et secondaire), selon le ministère de l'Education nationale.
Un symbole tant ils avaient constitué le gros des troupes lors de la dernière mobilisation d'envergure dans la fonction publique, le 5 décembre 2024, quand près de 20% des agents de la fonction publique de l'Etat étaient en grève et que des centaines de milliers de personnes avaient défilé en France contre des mesures d'économies.
Après la censure du gouvernement Barnier, les agents avaient obtenu l'abandon par le nouveau gouvernement Bayrou de l'allongement du délai de carence de 1 à 3 jours pour les agents malades, mais n'étaient pas parvenus à faire plier le nouvel exécutif sur la baisse de la rémunération de 10% en cas d'arrêt maladie, ni sur le rétablissement d'une prime en faveur du pouvoir d'achat.
Les manifestations ont rassemblé environ 300 personnes à Lille et quelque 500 à Lyon, ont constaté des journalistes de l'AFP. Et 1.900 manifestants ont défilé à Paris, a indiqué la préfecture de police à l'AFP.
"Abandon" des services publics
A Lyon, Erhan Kadi, professeur de physique-chimie de 36 ans, a évoqué la crise du recrutement dans l'Education nationale. "Il faut attendre des semaines voire des mois pour trouver des personnes pour remplacer des collègues. Il faut rendre le métier plus attractif", a-t-il soutenu. Catherine Piecuch, professeure d'allemand et membre de la FSU, a dénoncé un "abandon" des services publics qui sont "la richesse de ceux qui n'ont rien".
les fonctionnaires travaillent pour les habitants et sont fiers de leur travail et motives.
evidemment que peu sont alles manifester
les soucis de recrutement viennet surtout de la meconnaissance de la diversite des metiers et des a priori anti fonctionnaires
quant aux profs il me semble que quitte a reclamer quelque chose se serait de la formation continue obligatoire pour certains
Jean Luc doit être déçu que sa Lucette n' y soit pas !