PAS LE DROIT DE LACHER

L'élimination de la Ligue des champions dès les 1/8 de finale a fait mal, très mal. Aux corps et aux esprits. Après match, Juninho, qui a souvent réussi à tirer son équipe d'un mauvais pas, était certainement le plus abattu ces derniers jours : "On n'a pas fait un grand match. C'est une grosse désillusion pour nous. C'est la quatrième année qu'on passe à côté. Maintenant, ça va être dur de gagner la Ligue des champions.... La fin de la saison risque d'être difficile...".

Un tel désenchantement est tout à fait légitime. Aucun homme pas même un champion, aucune équipe pas même la meilleure de France, ne peut passer en l'espace de quelques jours du statut de candidat au titre de champion d'Europe à celui de second couteau. Comment, après y avoir goûté pendant trois ans, accepter sans broncher de ne pas être du prestigieux Top 8 européen ? Et puis, dans l'esprit des joueurs lyonnais, le sixième titre consécutif de champion de France qui se profile a forcément le goût de l'habitude et non de l'exceptionnel. Quant à la Coupe de la Ligue, dont la finale contre Bordeaux aura lieu dans trois semaines, inutile de souligner qu'aux yeux des joueurs aucune comparaison n'est possible avec le Graal que représente la Ligue des champions.

Et pourtant, comme l'ont rappelé quasiment en coeur Gérard Houllier et Jean-Michel Aulas : "En France, beaucoup d'équipes aimeraient être dans notre situation". Effectivement, malgré le cuisant échec qu'ils viennent d'essuyer, les Lyonnais n'ont pas le droit de rendre les armes. Ils ont plutôt le devoir de ne pas lâcher. Pour eux-mêmes afin de faire honneur à leur statut de compétiteurs. Question de conscience professionnelle. Pour les milliers de supporters qui sont derrière eux match après match. Question de respect de la part de joueurs excessivement bien rémunérés. Et puis, la perspective d'un doublé Championnat-Coupe de la Ligue reste alléchante puisque le dernier doublé, réalisé par l'AJ Auxerre de Guy Roux, date de... 1996. Enfin, se remobiliser sans tarder est encore le meilleur moyen de se donner les moyens d'avoir un avenir le plus radieux possible. Or pour les Lyonnais, l'avenir c'est aujourd'hui. Face à un autre Olympique, celui de Marseille. Un adversaire de prestige qui, selon une récente enquête de la Sofres reste le club préféré des Français. Une formation qui a récemment éliminé l'OL de la Coupe de France... Tout est donc réuni pour que les Lyonnais ne broient pas du noir pendant des semaines.

LA DERNIERE CONFRONTATION
11 JANVIER 2006, 21ème journée, OL-OM (2-1)
Un Coup de grâce signé Govou

Début janvier 2006 : l'OL est en forme. Le 4, pour son premier match de l'année, il est reparti de Strasbourg avec une large victoire (4-0) et un triplé de Wiltord. Une semaine plus tard, l'OL reçoit l'OM avec une très confortable avance au classement de 12 points. Dès la 19e minute, Pagis qui dispute son premier match avec l'OM dévie instantanément un ballon de la tête pour Lamouchi qui trompe Coupet d'un tir entre les jambes (0-1). Lyon n'est pas saisi à froid, mais c'est tout comme. Les hommes de Gérard Houllier vont devoir patienter jusqu'à la 54e minute de jeu pour égaliser sur une frappe de Tiago servi par... Wiltord (1-1). Le coup de grâce pour Marseille n'interviendra qu'à la 83e minute sur un centre de Tiago détourné involontairement par Déhu sur Govou. Le Lyonnais a tout le temps d'armer une superbe reprise de volée qui trompe Barthez (2-1). Au coup de sifflet final, l'OL accroît encore son avance au classement en la portant à 14 points.

Il a débuté en L1 contre l'OM
Rémy Vercoutre
Montpellier – Marseille :
1-1, le 28 juillet 2001
Né dans le Nord, Rémi Vercoutre a fait ses débuts parmi l'élite dans le Sud, avec le maillot de Montpellier son club formateur. Auteur d'un seul match lors de la saison 1998-1999, il a ensuite connu la Ligue 2 avec le club de Louis Nicollin avant de revenir en Ligue 1, de disputer 15 nouveaux matchs avec Montpellier et d'être transféré à l'OL au cours de l'été 2002. Trois fois champion de France avec Lyon, Vercoutre s'apprête à disputer, le 31 mars, contre Bordeaux, une finale de Coupe de la Ligue qu'il a déjà gagnée avec Strasbourg, en 2005, où il avait été prêté.

Il a débuté en L1 contre l'OL
Beye
Strasbourg – Lyon : 0-0, le 8 août 1998

Il a inscrit son premier but en L1 contre l'OL
Taiwo
Marseille – Lyon : 1-1 (7e), le 14 août 2005

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