Dur retour sur terre

Après une semaine agitée et porteuse d’espoir en coulisses, le terrain a ramené l’OL à son triste début de saison. Outre le bilan comptable, très insuffisant, la qualité de jeu des Lyonnais est toujours aussi inquiétante. Dix-septièmes du championnat, les Gones ont quinze jours pour se remettre en selle.

En football, tout va très vite. L’analyse du jour ne se révèle jamais celle du lendemain, la frontière entre héros et bons à rien est très mince. Après un début de saison morose, pour ne pas dire quelconque, l’éclaircie de mercredi soir et l’arrivée de Gourcuff n’ont pour l’instant rien changé aux malheurs lyonnais actuels. Jérémy Toulalan semble toujours hors du coup, les Rhodaniens sont dominés à tous les matches, le nombre de joueurs non blessés fond comme neige au soleil et le milieu de terrain a une nouvelle fois pris l’eau. Déconcertant vu l’effectif lyonnais et surtout le niveau des adversaires rencontrés : Caen, Brest, Lorient…

Toulalan va mal

La Coupe du Monde a laissé des traces. Chez certains plus que d’autres. Non sélectionné par Laurent Blanc, Jérémy Toulalan se situe loin de son meilleur niveau. L’interrogation du poste de l’international tricolore est secondaire. La saison dernière, il a disputé de nombreux matchs en charnière centrale, avec des copies parfaites. Seulement là, psychologiquement, le moral en a pris un sacré coup. En atteste cette grossière faute de main provoquant le penalty lorientais, une erreur bien inhabituelle pour un joueur de son calibre. Il ne fut que peu aidé il est vrai par son compère Dejan Lovren, peu rassurant et souvent un peu trop facile derrière. Et comme Anthony Réveillère n’a pas encore retrouvé son rythme de croisière, c’est toute l’arrière garde olympienne qui tangue. Seul le jeune Timothée Kolodziejczac, titularisé en l’absence d’Aly Cissokho, a bien tenu son couloir, faisant apprécier sa justesse de passe dans les relances.

Gourcuff ne peut pas tout faire

Réputé comme un entraîneur frileux, le match à Lorient aura donné du grain à moudre à tous les détracteurs de Claude Puel. Avec un milieu de terrain très défensif, Lyon se présentait déjà en victime expiatoire en Bretagne. Un concurrent au titre déclaré comme l’OL ne doit-il pas imposer son style de jeu sur toutes les pelouses hexagonales ? Les entrées en jeu respectives de Yoann Gourcuff et de Miralem Pjanic ont eu le mérite d’apporter une touche technique et de la spontanéité dans les offensives rhodaniennes. L’association prochaine des deux joueurs est un luxe dont il serait inopportun de se priver. L’ex-Bordelais a joué une heure à Lorient. Même s’il n’a pas été décisif, il a confirmé de très bonnes dispositions. Il devrait faire un bien fou au jeu des Gones.

Crise ou pas crise ?

Tradition oblige, le match au Moustoir a réservé son contingent de joueurs touchés ou blessés. Dejan Lovren et Cesar Delgado ont rejoint l’infirmerie. Ça commence à faire vraiment beaucoup. Avec la mini-trêve internationale, l’OL devrait récupérer quelques éléments capitaux. Cris sera sans doute là le 11 septembre (réception de Valenciennes, NDLR) et Lisandro remis sur pied. Lyon en a cruellement besoin. Car avec quatre points en autant de matchs, la crise rôde… Enfin pas pour son président. Fidèle à son mode de fonctionnement, Jean-Michel Aulas a minimisé les problèmes de son club : "Cette défaite est ennuyeuse mais pas catastrophique. Il faut laisser un peu de temps à cette équipe pour qu’elle se mette en place." A la vue de son expérience de vingt-trois années de présidence, et ce malgré ses talents de communicant, on est tenté de le croire.

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